Zarzis n'a pas encore abdiqué. Encore cinq matches à disputer, la dernière ligne droite. L'ESZ occupe la dernière place et elle n'a pas abdiqué, bien sûr. Elle tient à sauver sa place en Ligue 1. Et si elle se trouve dans une situation pareille, maintenant, avec un effectif faible et réduit, c'est tout simplement parce qu'elle a rencontré beaucoup de difficultés matérielles. Des remous et des agitations ont eu lieu de temps à autre de la part des supporters les plus fervents pour faire pression sur les autorités locales et régionales, mais toujours rien. Le président et les membres du comité avaient beau, à plusieurs reprises, demander de l'aide, pas d'entendeur! Les sociétés implantées dans la ville et les hommes d'affaires aisés, qui avaient occupé des postes politiques avant la révolution, grâce à l'ESZ, lui tournent le dos, maintenant. Heureusement qu'une pléiade de jeunes, patriotes et généreux, à l'instar de Mourad Kerchaoui, Aymen Aouida, Hafedh Taleb, Bechir Bouzomita, Soufian Mcharek, n'ont pas croisé les bras et n'ont pas quitté le club d'une semelle. Ils ont donné de leurs propres poches et ramassé des dons, en argent et en nature, de la part des Zarzissiens qui travaillent et résident en France. On vient d'apprendre également que la municipalité de Zarzis et Cotusal, qui occupe le devant de la scène ces derniers jours, auraient versé une somme d'argent à la caisse du club. Heureusement, puisque les joueurs ont perçu une partie de leurs dus et l'équipe va entrer en stage pour préparer, dans le calme et la sérénité, sa prochaine rencontre qui aura lieu, dimanche, à Métlaoui. Sérénité malgré tout L'ambiance est à présent sereine. L'équipe n'est pas boycottée. Les supporters suivent les entraînements. Jeudi, ils ont même organisé une petite réception en l'honneur de Chiheb Jebali pour lui remonter le moral après avoir raté des buts faciles contre l'USM. Un geste qui a touché le joueur en personne. Il a promis de se racheter face à l'ESM. «C'est mon match», a-t-il dit. Pour sa part, Ridha Jeddi a récupéré la totalité de l'effectif. Il dispose de suffisamment de temps pour mettre à jour un onze compétitif et capable de revenir avec trois points de Métlaoui. Cela n'empêche que la situation reste difficile et il ne faut pas se fier aux illusions. Seul le travail paie.