Nabil Maâloul a réussi son pari, celui de faire intégrer les nouveaux venus et, surtout, de les faire accepter par les anciens. Par ailleurs, le sélectionneur national n'a pas caché sa satisfaction après le coup de sifflet final. Au micro du journaliste d'Al Wataniya 1, Nabil Maâloul s'est félicité du comportement de ses joueurs. Les anciens lui ont facilité la tâche en aidant les nouveaux à entrer dans le moule le temps d'un match. Dylan Bronn, Yohann Benaloune, Elyès Skhiri et Seif Eddine Khaoui ont signé leur baptême du feu en sélection par une victoire. Toutefois, Dylann Bronn et Yohann Benaloune ont besoin de davantage de temps pour trouver leurs repères au sein de la défense de la sélection. Ce qui est bien, en revanche, c'est qu'ils n'ont pas commis d'erreurs et les filets de Farouk Ben Mustapha sont restés vierges. Huiler les automatismes S'ils sont acceptés par leurs camarades, les nouveaux ont besoin de temps de jeu pour huiler les automatismes. C'est aussi vrai pour Elyès Skhiri au milieu de terrain et, à un degré moindre, Seif Eddine Khaoui en attaque. Khaoui qui évolue dans un registre similaire que Wahbi Khazri, a plutôt fait la paire avec lui. Les deux milieux offensifs ont un point commun : les imparables coups francs directs. Ces deux joueurs ont fait de la concurrence positive. Ainsi, chaque fois qu'il y a eu un coup franc direct à tirer, ils se sont mis côte à côte, semant le doute chez des défenseurs iraniens, incapables de deviner lequel d'entre eux allait tirer. L'entrée successive des anciens au cours de la deuxième mi-temps a apporté une plus-value dans le jeu de l'équipe. C'est que les automatismes sont déjà huilés pour Anis Badri, Fakhreiddine Ben Youssef, voire pour Oussama Haddadi. Khazri par-ici, Khazri par-là... La prestation de nos internationaux était bonne, aussi bien les anciens que les nouveaux. Toutefois, deux joueurs ont émergé du lot : Wahbi Khazri et Farouk Ben Mustapha. Généreux dans l'effort, Wahbi Khazri était à toutes les sauces. Passeur mais aussi à l'origine du but de Miled Mohammadi contre son camp (71'). C'est qu'en pesant constamment sur les défenseurs iraniens, Khazri les a poussés à la faute. Et il n'y a pas que lui qui a sorti un grand match sur le plan offensif, puisque Naïm Sliti était égal à lui-même et on a retrouvé chez lui les prouesses qu'on lui reconnaissait. L'autre joueur qui s'est distingué est sans doute Farouk Ben Mustapha, auteur de deux belles parades, une par mi-temps, sauvant l'équipe de Tunisie de deux buts tout faits. C'est dire que la partie n'est pas encore jouée pour Moez Hassan qui devra se montrer aussi efficace, après-demain soir dans son fief niçois. Bref, de la concurrence positive dans les trois compartiments, de quoi ravir le sélectionneur national qui en aura besoin en prévision des trois matches du premier tour du Mondial russe.