D'une manière générale, sur quoi porte l'étude que le think tank Solidar Tunisie a élaborée et qui a fait l'objet du séminaire ? C'est une étude sectorielle qui a été réalisée par des experts dans le secteur des TIC. Elle fera l'objet d'un appui d'accompagnement du gouvernement tunisien lors du prochain round de négociations, qui aura lieu très prochainement, sur le secteur des services dans le cadre des pourparlers autour d'un Aleca entre la Tunisie et l'Union européenne. Elle permettra d'apporter des éléments fondés sur lesquels les autorités tunisiennes peuvent s'appuyer lors des négociations. Tout d'abord, l'étude permet de définir où l'on va avec cette Aleca mais de vérifier si elle va dans le même sens que la stratégie tunisienne établie dans le domaine des TIC. Egalement, elle permettra de dresser une analyse des forces et des faiblesses, dans le cas d'une éventuelle conclusion de l'accord dans sa version actuelle. Et de présenter un agenda des préalables qui identifient les réformes à appliquer en interne, notamment pour les entreprises locales qui visent à s'internationaliser, mais aussi des préalables du côté européen, pour que l'Aleca soit un accord réussi et une véritable opportunité. Pourquoi Solidar a choisi le secteur des services informatiques pour faire l'étude ? Tout d'abord, notre think tank a effectué une étude transversale sur plusieurs secteurs du service. Et nous avons conclu que le secteur des TIC est un secteur qui est libéralisé et ouvert, et par conséquent on peut commencer par ce secteur là. On l'a, alors étudié, d'une manière participative avec les chambres syndicales, des experts du ministère des Technologies, de la Communication et de l'Economie numérique et la société civile, pour définir des préalables aux négociations prochaines. Selon les résultats issus de l'étude actuelle, quel est l'avis de Solidar Tunisie sur la conclusion d'un tel accord, notamment dans sa version actuelle ? Nous collaborons avec le gouvernement depuis 2015 et nous pensons que les négociations sur un accord Aleca doivent être de manière sectorielle. Aussi, la Tunisie doit adopter une approche sectorielle, en prenant comme départ une liste des secteurs pour lesquels on est prêt pour la conclusion d'un accord de libre-échange. Egalement, il faut définir, dans chaque secteur, les forces et les menaces, toujours dans une approche participative. Et finalement, définir les préalables tuniso-tunisiens et tuniso-européens, pour que l'Aleca soit un levier d'accompagnement pour nos entreprises et notre tissu économique.