Pendant une dizaine de jours le quartier de Bab El Assal — où l'espace Al Mass'art tient résidence — sera animé par des artistes tunisiens mais aussi étrangers. À titre d'exemple cette année, c'est la chanteuse béninoise Koudy Fagbemi qui animera la soirée reggae en compagnie de Yasser Jeradi. La chanteuse-guitariste-percussionniste Koudwath Fagbemi, alias Koudy, a voyagé sur tous les styles musicaux : d'abord du hip-hop comme en témoigne son trophée «Sahel Hip-Hop» en 2014, mais aussi du jazz, du rock, du blues mélangés à la musique traditionnelle... Toutes ces influences sonores démontrent une riche diversité dans sa musique. L'acceptation de l'autre est un thème que Koudy Fagbemi aborde souvent dans ses chansons empreintes de paix et de tolérance. Elle écrit également pour la culture de la paix, elle en est récompensée par le prix «Ojuupa Afrik» en 2012. Une voix profonde mais aussi une présence scénique exceptionnelle et une énergie débordante qui aboutissent à des représentations particulièrement rythmées et réussies. On prévoit également une soirée d'ouverture le 2 juin avec le spectacle de Fallega de Nassreddine Chelbi. «Fallega» réunit une trentaine d'artistes, musiciens et danseurs, qui revisitent le patrimoine musical tunisien folklorique en introduisant une image moderne. Un spectacle qui a prouvé son succès jusque-là. Toujours attachée au soutien de la cause palestinienne, l'association a prévu la soirée du 11 juin pour la troupe «Harem El Bidh» et à celle de cheikh Imam. Les soirées du 5 et du 7 juin seront, quant à elles, réservées respectivement au théâtre et au cinéma notamment avec des productions des enfants d'Al Mass'art et on prévoit des courts métrages écrits et réalisés par ceux qui ont fréquenté les ateliers cinéma et théâtre. Les soirées du 10 et du 12 juin seront réservées au folklore de l'île de Kerkennah et au malouf avec la troupe «Samaâ « qui a eu beaucoup de succès auprès du public pendant la session précédente. «On s'attend à ce que cette session soit une réussite comme les précédentes, a déjà déclaré Salah Hammouda à La Presse, c'est un événement qui est en train de grandir en attirant le public des quartiers avoisinants. Les familles affluent spontanément pendant ces soirées et apportent leurs propres chaises. Pour notre part, on essaie d'évoluer en construisant une scène comme l'année dernière. La municipalité d'El Omrane a promis de nous soutenir cette année du côté de la gestion de la circulation des piétons et des voitures vu que notre festival se déroule dans la rue. Notre principe reste toujours la culture pour tous. On continue à rêver que Houmetna Fannena deviendra un grand festival dans un quartier». Et cette histoire ne semble pas tomber dans l'oreille d'un sourd parce qu'on croit savoir que de la part des responsables du ministère de la Culture, il y a une volonté d'augmenter la subvention de Houmetna Fannena.