Nous poursuivons la présentation des sportifs devant prendre part aux Jeux méditerranéens de Tarragone. Et c'est au tour des sélectionnés en natation, karaté, tennis de table et triathlon de faire l'objet de l'étude. Qui sont-ils? Comment se sont-ils préparés ? Et quelles seront leurs chances dans cette joute? Natation... préparation à la française La natation tunisienne sera représentée à Tarragone par trois nageurs et une nageuse, à savoir Mehdi Ajili (200 m et 400 m crawl); Wassim Elloumi (50 m, 100 m et 200 m brasse), Malek Masmoudi (200 m papillon, 200 m et 400 m 4 nages) et Rym Ouenniche (100 m dos, 100 m et 200 m crawl). «Nous n'avons engagé que ceux qui ont réalisé les minimas et qui ont du potentiel car nous sommes en train de préparer, depuis 2012, une nouvelle génération de nageurs capables au moins de se qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. Grâce aux exploits du champion olympique Oussama Mellouli, notre sport s'est bien répandu. Le nombre de pratiquants s'est élevé d'une façon remarquable. Dommage que l'infrastructure fasse défaut. Ainsi, la solution idéale pour que nos meilleurs éléments fassent une bonne carrière n'est autre que le programme «sport et études» en France. Grâce notamment à une coopération technique entre notre fédération et son homologue françaises d'autant que les parents se sont montrés compréhensifs et motivés. Ils ont même contribué à l'opération. Nos représentants aux Jeux méditerranéens se sont préparés avec leurs clubs en France en prenant part à des compétitions d'un très haut niveau, ce qui leur a permis de réaliser de très bons chronos», a confié le directeur technique national Sami Achour, qui a ajouté que «la matière première existe en natation tunisienne mais ce sont les conditions de travail et particulièrement l'infrastructure (piscines) qui ne sont pas favorables malgré les efforts louables des entraîneurs nationaux et ceux des clubs. D'ailleurs, le championnat arabe qui sera organisé du 12 au 15 juillet 2018 à Tunis confirmera mes dires. C'est que nous avons beaucoup de nageurs talentueux mais dommage que les conditions de préparation ne soient pas favorables... Quant à nos chances à Tarragone, elles sont sérieuses. On glanera des médailles malgré le niveau très élevé», a précisé Sami Achour Triathlon : parmi les 10 premiers Aziz Ferjani et Oness Lajili participeront au triathlon sprint programmé aux jeux de Tarragone. Ils auront à nager une distance de 750 m, à parcourir à vélo 20 km et à courir à pied 5 km. «Nos deux sélectionnés ont effectué la majorité de la préparation en France avec leurs clubs et ont pris part à des compétitions internationales au cours desquelles ils ont réalisé de bons résultats. Ainsi, ils seront fin prêts», nous a déclaré l'entraîneur national en chef Issam Naili. Karaté : au moins 3 titres Huit karatékas ont été sélectionnés pour prendre part à ces jeux. Il s'agit de Nader Azouzi (-60 kg), Walid Limam (-67 kg), Kheireddine Frigui (-84 kg), Ahmed Marouane Zar (+84 kg), Eya Jemai (-50 kg), Boutheina Hasnaoui (-61 kg), Faten Aissa (-68 kg) et Chahinez Jemmi (+ 68 kg). Outre les entraînements quotidiens (parfois 2 séances par jour), nos représentants aux jeux de Tarragone ont pris part à des «opens» de la 1ère ligue organisés par la fédération internationale en France, Hollande, Autriche et au Maroc. Ils ont réalisé de très bons résultats notamment par l'intermédiaire de Boutheina Hasnaoui, Nader Azouzi et Chahinez Jemmi. «Ils se sont mis en évidence en prenant le dessus lors des opens sur des adversaires mondiaux», a confié le directeur technique national Said Belhassen, qui a ajouté que les trois sont bien classés. Un dernier stage à Hammamet est prévu avant de se rendre à Tarragone. «Malgré la concurrence très serrée en présence de nombreux champions du monde et olympiques appartenant aux pays du bassin méditerranéen, nos athlètes auront leur mot à dire. Nous remporterons au moins 3 médailles», a précisé Said Belhassen. Tennis de table : tout dépendra du tirage au sort Le tennis de table tunisien sera représenté à Tarrogone par 6 pongistes, à savoir Safa Saidani, Fadoua Garci, Abir Hadj Salah, Adem Hamam, Thamer Mamia et Karem Bel Hadj Aissa. «En raison du manque de moyens, nos pongistes ont été contraints d'émigrer en France et s'affilier au sein de clubs locaux. Ainsi, ils s'entraînent régulièrement dans de très bonnes conditions et grâce à leur sérieux et leur bonne volonté, ils se sont illustrés en atteignant un bon niveau qui leur a permis de bien se comporter avec l'équipe nationale lors des compétitions internationales. D'ailleurs, ils pourront aspirer à des médailles si la chance leur sourit au tirage au sort», nous a confié le président de la Fédération tunisienne de tennis de table, Lotfi Guerfal. Un rassemblement pour les 6 pongistes pendant quelques jours est prévu à Tunis avant le départ pour Tarragone.