En 4 jours, les deux listes n'auront pas le temps de parler et de détailler leurs projets. Ça va être une course effrénée avec des mouvements en coulisses et des appuis extérieurs qui vont trancher. Maintenant que les deux listes de Marouène Hammoudia et de Abdessalam Younsi ont été validées par le comité électoral relevant de la FTF (une première dans la vie du club et du jamais vu même pour des clubs de seconde zone !), les élections de ce dimanche vont avoir lieu et les quelques jours qui vont venir vont être chauds et intenses dans les coulisses d'un club qui ne peut vivre que sous haute tension. Cinq jours sont-ils suffisants pour que les deux listes engagées puissent présenter leurs projets aux 500 votants identifiés et dont une grande partie reste indécise et le resterait jusqu'à la dernière seconde ? Logiquement, il y a peu de temps pour la campagne électorale, comme si l'on veut en finir vite avec ces élections et mettre fin au «provisoire qui dure». Avec l'intersaison qui a déjà commencé, et avec ce retard qui acoïncidé après la non-validation des deux listes par l'ex-comité indépendant des élections démissionnaire, il semble que les deux listes se soient mises d'accord pour alléger les procédures et éviter un énième retard. Elles ont préféré saisir la FTF pour organiser les élections au lieu de trouver une «issue juridique» à l'intérieur du club. Duel de projets de relance du CA et de programmes d'actions ? Sincèrement et dans ce laps de temps réduit, et dans l'incertitude qui règne (et qui a toujours régné au CA), il est difficile d'imaginer que les électeurs, ou une bonne partie d'eux, vont décider sur la base des projets présentés à la dernière semaine. Ça devrait être un duel de personnes et aussi de clans. Chaque liste en course représente une tendance dans la vie du club et représente aussi un clan et des mécènes et hommes de coulisses qui appuient derrière et qui sont avoir leur mot au futur. Ceux qui vont élire le savent bien. On a d'abord la liste de Marouène Hammoudia qu'on peut considérer comme étant le prolongement du comité provisoire débarqué en novembre dernier. La liste a tenu avant-hier un point de presse lors duquel elle a présenté son programme électoral et ce qu'elle compte faire en cas d'élection. La deuxième liste est emmenée par Abdessalam Younsi, une personne qui a fait couler beaucoup d'encre depuis novembre dernier lors de l'assemblée extraordinaire. La liste de Younsi comprend des ex-dirigeants qui ont collaboré avec Slim Riahi dont Khelifi, Mahjoub, Oueslati et Ben Salah. Bousbii et Abbès, encore et toujours Les deux listes vont bouger dans tous les sens dans les jours à venir pour garantir un bloc de vote. A chacune sa manière, ses «tuyaux» et ses plans. A chacune aussi son clan et ses mécènes qui poussent et qui promettent de financer le comité en cas d'élections. Ceci met en lumière un duel au sommet entre deux personnages-clés et historiques de la vie du CA : Hammadi Bousbii et Farid Abbès. Le premier soutient la liste de Younsi (un revirement à 180° par rapport à novembre après la sortie de Riahi), et le second soutient la liste de Marouène Hammoudia. Les deux mécènes et ex-présidents du club ne le disent pas clairement, mais l'entourage et les informations recueillis valident fort cette thèse. Le bras de fer «historique» de ces deux ex-dirigeants resurgit de nouveau après une «paix» provisoire lors des derniers mois. Bousbii reste le premier mécène et bailleur de fonds pour le CA, mais en fin de saison, il n'est plus en harmonie avec le comité de M. Hammoudia. La non-validation des deux listes dans un premier temps a été l'origine d'une vive polémique où l'on a accusé F. Abbès d'influencer les décisions de l'ex-comité électoral. Quelques jours seulement nous séparent d'un rendez-vous déterminant pour la vie du CA. La liste vainqueur ne sera pas gâtée: elle aura à gérer un ensemble d'échéances et d'engagements financiers lourds, tout en cherchant à renforcer l'équipe première de football le plus vite possible. Ceci sans oublier la gestion d'une situation inespérée dans les sections handball et basket-ball. Qui gagnera ? C'est celui qui aura plus de poids financier, et qui saura peser sur la majorité de la masse électorale. Sinon, on devra voir, comme d'habitude, des interférences et un énorme jeu de coulisses.