Mongi Kooli est décédé aujourd'hui. Avec son départ, la Tunisie vient de perdre un homme de convictions qui s'est très tôt engagé dans le militantisme destourien. Sa rencontre avec Bourguiba marquera toute sa vie politique. Mongi Kooli, né le 15 mars 1930 à Ksar Hellal, est un avocat et homme politique tunisien. Il étudie au Collège Sadiki puis sort diplômé en droit de la faculté de droit de Paris ; il exerce ensuite la profession d'avocat. Lors du septième congrès de l'Union générale des étudiants de Tunisie, tenu à Tunis en août 1959, il est élu secrétaire général de son bureau exécutif. Par la suite, il occupe la fonction de gouverneur avant de faire son entrée au gouvernement, d'abord comme secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères puis comme ministre de la Santé publique, du 31 mai 1976 au 26 décembre 1977. Le 25 avril 1980, il est nommé ministre délégué auprès du Premier ministre et directeur du Parti socialiste destourien, poste qu'il occupe jusqu'au 13 mars 1984. Il devient alors représentant personnel du président Habib Bourguiba jusqu'au 21 janvier 1986, avec rang de ministre. Il est par ailleurs député de la circonscription de Monastir durant la quatrième législature, de 1974 à 1979, puis durant la sixième législature, de 1981 à 1986 Auteur du livre « Au service de la République sous l'égide de Bourguiba », Mongi Kooli y revient sur les faits marquants de son parcours. Il évoque sa jeunesse militante, la lutte pour l'indépendance, ses années passées au service de la République, sous l'égide de Bourguiba auquel il restera toujours fidèle.Son témoignage nous fait revivre des moments clés de l'édification de la Tunisie indépendante et nous fait découvrir une personnalité attachante, un homme profondément amoureux de son pays.