L'Opéra italien, cet art parfait qui fonde l'identité italienne et dont la naissance est antérieure à celle de l'Etat italien, est venu vers nous à travers un projet commun coréalisé par l'Orchestre et Chœur de l'Opéra de Tunis, l'Orchestra Sinfonica E coro del Luglio Musicale Trapanese, l'Orchestre Symphonique Tunisien et des danseurs tunisiens L'Amphithéâtre romain d'El Jem a retrouvé toute sa grandeur et sa majesté d'antan, samedi 30 juin, à l'occasion de la présentation du célébrissime Opéra de Giuseppi Verdi en pré-ouverture du Festival international de musique symphonique d'El Jem. Ressuscité de sa torpeur hivernale, ce grand édifice millénaire, avec ses colonnes monumentales et son arène impressionnante, témoin d'un passé chargé d'histoires, a été merveilleusement éclairé par mille et une bougies qui lui ont donné une dimension presque féerique le plongeant dans un autre temps où les divas occupaient les devants de cette scène mythique. Mais ce soir-là, ce fut aux artistes italiens et tunisiens d'occuper les lieux pour interpréter l'une des plus belles créations de l'Opéra italien, «Aida» de Giuseppe Verdi qui a traversé toutes les époques pour nous raconter l'histoire d'une passion pas comme les autres. Cet évènement majeur placé sous le patronage du Chef du gouvernement M. Youssef Chahed, et qui s'est déroulé en présence de M. Mohamed Ennacer, président de l'ARP, M.Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires Culturelles, et Son Excellence Lorenzo Fanara, ambassadeur d'Italie à Tunis, vient réaffirmer que l'art est un langage universel qui rapproche les peuples et favorise le dialogue malgré toutes les conjonctures. L'Opéra italien, cet art parfait qui fonde l'identité italienne et dont la naissance est antérieure à celle de l'Etat italien, est venu vers nous à travers un projet commun coréalisé par l'Orchestre et Chœur de l'Opéra de Tunis, l'Orchestra Sinfonica E coro del Luglio Musicale Trapanese, l'Orchestre Symphonique Tunisien et des danseurs tunisiens. L'événement n'a pas manqué d'attirer un grand nombre de spectateurs venus de partout et plus précisément de Tunis. A 21h30, le grand orchestre était en place, un grand silence a envahi les lieux avant que les notes de l'hymne national tunisien et de l'hymne national italien interprétés par l'Orchestre n'aient empli toute l'atmosphère sous le ciel étoilé d'El Jem. Dirigé par le chef d'orchestre Andréa Certa, cette nouvelle version de « Aida », mise en scène par Raffaele di Florio, s'ouvre sur la scène d'un roi en pleine puissance, enragé d'apprendre par un émissaire que son trône est en danger. En costume d'époque, et dans un décor amovible d'une extrême beauté donnant à voir de grandes murailles, une armoirie géante du royaume, un roi et ses fidèles serviteurs, le chœur s'est déchaîné dans une démonstration fascinante de virtuosité. Le son a surgi de partout avec délicatesse et force au bonheur d'un public averti, surpris de voir les trompettistes surgir des gradins. Maité Alberola (Soprano) dans le rôle d'Aida, Amneris interprétée par Daniela Diakova (Mezzo-Soprano), Radamès par Dario Prola(Ténor), Amonasro par Giuseppe Garra (Baryton), Ramphis par Andréa Comelli (Basse), le roi d'Egypte par Enrico Rinaldo (Basse),Luciana Pansa (Soprano) dans le role de La grande Prêtresse et le Messager :Giuseppe Infantino (Ténor) se sont relayés pour raconter l'histoire d'une passion. Plus de 150 artistes entre instrumentistes, chanteurs solistes de renommée mondiale, choristes, danseurs et figurants ont transporté le public d'El Jem à Memphis et à Thèbes au temps des Pharaons. Ce grand opéra en 4 actes a nécessité des moyens humains considérables. Les décors, la scénographie et les costumes ont été réalisés en Tunisie avec le concours des meilleures compétences nationales.