Scruté plus qu'attentivement pendant tout le Mondial, Neymar est donc finalement arrivé au bout du chemin en quarts de finale. Une déception sportive qui l'empêche de faire taire ses détracteurs, particulièrement actifs, à tort ou à raison, pendant toute la compétition. Comme il y a quatre ans, Neymar Jr quitte donc la Coupe du monde à l'issue des quarts de finale. Pas sur la civière cette fois, mais la tête basse et la mine déconfite. Avec la tronche d'un joueur déçu et surtout résigné par la tournure qu'ont pris les événements, impossibles à maîtriser et à renverser pour lui. Ce 6 juillet 2018, au fin fond du Tatarstan, à la Kazan Arena, le prodige brésilien a pourtant tout tenté, ou presque, pour ramener son Brésil à hauteur d'une Belgique qui était loin d'être intouchable. Comme un symbole, Neymar a été celui qui a baissé les armes en dernier avec cette frappe sous la barre que Courtois s'est empressé de claquer en corner. Un baroud d'honneur qui met donc un point final à ce Mondial russe. Décisif lors de trois des cinq matchs disputés par la Seleção, auteur de deux buts et de deux passes décisives... C'est simple : chaque fois qu'il n'a pas forcé la décision, le Brésil a trébuché. Mais malgré l'évidence de ce leadership qu'avait voulu dès le départ le joueur du PSG, ce sont encore les excès de la star qui ont été mis en avant. À l'opposé de N'Golo Kanté, qui fait figure de gendre idéal, timidement attachant et travailleur faisant craquer tout le monde, Neymar a pris de nombreux tacles tout au long de la compétition. Sur le terrain d'abord, en subissant une quantité de fautes incroyables comme il commence à en avoir l'habitude. Mais surtout beaucoup en dehors. Ses pleurs face au Costa Rica, son altercation avec Thiago Silva... Tout a encore été décortiqué et analysé à l'extrême. Sa facilité balle au pied mêlée plus d'une fois à de l'arrogance n'ont pas aidé, donnant pas mal de grain à moudre à ses détracteurs.