Le Groupe d'action financière de l'Afrique et du Moyen-Orient (Gafimoan) estime que la Tunisie est sur la bonne voie, pour la réalisation du plan d'action adopté par le Gafi, en Argentine (novembre 2017), concernant la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, dans les délais fixés, en janvier 2019. Le pays est déjà parvenu à traiter plusieurs problèmes secondaires afférents à la mise en œuvre de ce plan», a fait savoir vendredi la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf). Et de préciser que «la mise en œuvre de ce plan d'action prépare la Tunisie à sortir de la liste noire des pays sous surveillance par le Gafi». «Le Groupe d'action financière a appelé la Tunisie à parachever son plan d'action à travers l'intégration des professions non financières dans le système national de lutte contre le blanchiment d'argent, la promulgation des textes réglementaires relatifs à la profession d'avocat et l'accélération de la mise en place du système informatique de la Ctaf, pour traiter davantage les cas d'opérations douteuses», selon la déclaration de la Ctaf, publiée le 13 juillet, sur les résultats de la réunion tenue en juin dernier par le groupe en charge de la revue de la coopération internationale relevant du Gafi. «La Tunisie doit démontrer, en outre, l'efficacité du système d'application des sanctions financières relatives au gel des fonds des terroristes et la publication de la liste nationale des terroristes conformément aux décisions n°1267 et 1373 du Conseil de sécurité des Nations unies». La Tunisie doit aussi poursuivre le contrôle du secteur des associations et fournir à l'équipe du Gafi toutes les informations à ce sujet. «Le pays est appelé, également, à mettre en place un système efficace pour appliquer les sanctions financières relatives à l'interdiction du financement des armes de destruction massive et moderniser le système du registre commercial par la promulgation de la loi relative au registre national des entreprises», a précisé la Ctaf.