Peut-on espérer que la décision de faire revenir l'ancien comité El Belli à la charge pour prendre les choses en main pourrait mettre un tant soit peu fin à une crise administrative et financière aiguë qui a durement entravé la bonne marche de l'équipe fanion de football complètement submergée par un tas de problèmes quotidiens... Il est encore tôt de confirmer ou infirmer cet espoir tant attendu par toute une ville, d'autant plus que ce comité et malgré sa parfaite connaissance de tous les détails et les causes de cette crise devrait désormais livrer une course contre la montre pour résoudre les problèmes les plus urgents, histoire d'apaiser l'ambiance tendue et morose qui sévit ces derniers jours dans les coulisses de Ben Jannet, où les joueurs très mécontents sont entrés en grève depuis vendredi dernier en signe de protestation du non-paiement des deux mois de leurs salaires. En attendant, un dénouement à cette situation la plus compromise dans l'histoire du club, il faut rappeler que la décision de faire revenir l'ancien comité a été dictée par les circonstances difficiles que traverse l'association mais en fait exigée par le comité supérieur indépendant des élections qui a convoqué samedi dernier faute de candidats pour la présidence du comité El Belli qui a achevé son mandat de deux ans le 2 juillet dernier pour assurer la gestion du quotidien du club devenu de plus en plus inquiétant et ceci jusqu'à l'élection d'un nouveau comité d'ici à la fin de l'année. Toutefois, l'une des tâches les plus urgentes de ce comité dirigé par N. Zbidi, comme président, et composé de F. Haddar, W. El Belli A. Hizem et O. Ghomrassi en tant que membres, serait de régler au plus vite les deux mois de salaires impayés des joueurs, qui ont tout boycotté, et assurer le minimum de conditions de travail favorables (hébergement, nourriture, transport, etc.) afin que Rhim, le courageux et ses protégés puissent reprendre leur préparation d'intersaison à la fois en retard et inachevée. Il faut donc mettre au plus vite tout en ordre pour permettre à Rhim — et sa bande — de profiter au maximum des deux semaines qui restent afin de récupérer le retard perdu avant le 18 août, date du match inaugural de l'exercice 2018/2019 contre le ST à partir de 16h00 sur la pelouse fétiche du complexe Ben Jannet. Où sont les matches amicaux... Rhim, qui a été contraint, faute de moyens, d'effectuer la préparation d'intersaison à Monastir, n'a pas disputé jusqu'à maintenant un seul test amical et même le match qui a été programmé dimanche dernier à Monastir face au CAB a été annulé en raison de la grève prolongée des joueurs qui réclament leurs deux mois de salaires impayés. Ce problème a été en principe réglé le week-end dernier par le comité Zbidi, ce qui a permis au groupe de reprendre du service depuis lundi après-midi au grand bonheur du coach Rhim qui pourrait poursuivre la dernière étape de la préparation dans la quiétude et la sérénité. Et, pour commencer, il devrait voir à l'œuvre pour la première fois depuis le début de la préparation ses joueurs dans un premier match d'application demain (mercredi) face à l'ESM à Ben Jannet... Mais pour pouvoir roder son effectif comme il faut, il lui faudrait au moins trois à quatre autres tests. Aura-t-il suffisamment du temps en 15 jours pour faire tout cela ? Du point de vue purement scientifique, il est impossible de disputer trois à quatre matches en deux semaines, c'est trop pour les joueurs en pleine préparation et qui ont besoin d'une petite période de repos pour pouvoir récupérer. De plus, la succession des matches sur une petite période risque d'exposer les joueurs très sollicités par la préparation physique à des problèmes musculaires et parfois des blessures. Comment faire donc pour compenser le manque de matches amicaux ? Jouer par exemple deux matches seulement et essayer de parfaire les automatismes par de petits matches entre les joueurs eux-mêmes. Bref, c'est toute une programmation et l'USM n'a pas profité de la période finale estivale pour effectuer une longue préparation qui respecte tous les cycles ainsi que les matches amicaux. La faute n'incombe ni aux joueurs ni à Rhim qui a été engagé seulement le 15 juillet... D'ailleurs, c'est le comité sortant El Belli qui est le seul responsable de ce retard, il aurait dû, avant de se retirer après la fin de son mandat le 2 juillet, préparer la nouvelle saison en engageant tôt un entraîneur et régler la situation de l'effectif. Or, tout cela n'a pas été fait soit par négligence ou par nonchalance, ce qui a provoqué une perturbation au niveau de la préparation d'avant-saison qui pourrait avoir des répercussions négatives sur le rendement de l'équipe, notamment en début de saison. Donc, tout le monde est averti au cas où l'équipe n'arrive pas à enregistrer de bons résultats à l'entame du nouvel exercice.