Les Cabistes ont révisé leurs plans après l'expulsion de Saïdani Tout le monde en parle encore ! Le CAB a fait un grand nombre de recrutements plus ou moins ciblés. En face, le CSS en a fait de même. Il était légitime, pour ces raisons, d'attendre d'eux un match plein à l'occasion de cette journée d'ouverture. Or, le spectacle présenté nous a laissés sur notre faim, en deçà en tous les cas de nos espérances. Les Cabistes ont essayé dès le départ de prendre le jeu à leur compte mais ils se sont vite rendu compte qu'ils avaient devant eux une équipe sfaxienne solide, bien organisée sur le terrain. Les camarades de Khemaïes Thamri n'étaient pas découragés pour autant. Ils n'ont pas arrêté de chercher la faille malgré la menace des visiteurs, prompts sur le ballon et prêts à créer la surprise notamment sur le côté droit par Harzi. Evoluant avec trois attaquants, Ounalli, Habbassi et Wattara, les Nordistes n'ont pas cessé de harceler la défense adverse, l'acculant à des erreurs de marquage principalement. Et sur l'une des quelques occasions créées par la ligne d'attaque, Seddik Mejri, suite à un coup de coin se trouve seul devant Gaâloul, le portier sfaxien. Le défenseur «jaune et noir», dans une position idéale, ne se fait pas prier pour reprendre du pied droit dans les filets. Le match est devenu de plus en plus ouvert et un nouveau but chauffait de part et d'autre. L'arrêt miracle de Thamri sur la frappe de Kingsley dans les 16 mètres et la belle opportunité offerte à Ounalli manquée de peu en sont la meilleure illustration. Toutefois, le CSS, décidé à revenir dans la partie le plus rapidement possible, a multiplié les actions à partir de l'entrejeu. Et petit à petit, les milieux Jlassi et Sokary prennent la mesure de leurs adversaires Saïdani, Cissé et Darragi dans ce compartiment bien précis. Seulement, les Cabistes ne plient pas et demeurent un rempart infranchissable devant les assauts répétés de leurs vis-à-vis. Et alors que l'on s'acheminait vers la fin de la 1ère mi-temps, une agression stupide et gratuite de Saïdani sur Sokary lui coûte le carton rouge... Une expulsion malvenue ! De retour des vestiaires, l'entraîneur Montasser Louhichi a essayé d'accorder les violons devant la volonté des Sfaxiens de revenir au score. A 10 contre 11, il fallait qu'il réagisse, d'autant que la fraîcheur physique n'est jamais au top en début de saison. D'un 4-3-3 souple, le staff technique local opte pour un 4-4-1 afin de mieux contrer les velléités offensives du CSS. C'est ainsi que Habbassi cède sa place à Ben Choug, plus batailleur et plus rapide, alors que Darragi recule d'un cran. Le CAB tient bon, mais finit par rompre sur une erreur de marquage, Harzi, se trouvant libre de tout contrôle, remet les pendules à l'heure sur un centre de la gauche de Aâla Marzouki sur un plateau. Les Bizertins ne se résignent pas à leur sort, ils fournissent des efforts pour reprendre l'avantage. Ils auraient bien pu parvenir à leurs fins, mais l'arrière-garde du CSS en a voulu autrement quand un défenseur détourne la frappe de Yeken en corner puis lorsque le gardien Gaâloul repousse le cuir de Ben Choug, deux occasions uniques pour doubler la marque. En somme, ce fut un nul équitable entre deux équipes dont la marge de progression est assez importante.