José Riga cherche encore la meilleure organisation offensive. Les trois points ne doivent pas occulter les difficultés de jeu au CA. Heureusement pour Riga que son équipe a empoché trois points face à l'USM, sinon, il aurait beaucoup de soucis pour mettre fin à la contestation du public «rouge et blanc». Après le nul décevant face au CSHL, Riga, qui n'a pas apporté grand-chose au jeu de l'équipe, un autre faux pas à Radès aurait été un très mauvais scénario. Le résultat ou la manière? Forcément le résultat en attendant les prochaines journées. Si l'entraîneur belge a gagné, son équipe n'a pas convaincu par rapport à la semaine dernière. Malgré les changements, six au total, le CA manquait d'impact et de consistance surtout à l'entrejeu. Ce n'est pas encore la meilleure copie pour Riga qui a dit après le match que son équipe «a fait l'essentiel et la confiance qui vient avec les victoires va certainement donner la possibilité d'améliorer le fond de jeu». Contre une USM en pleine crise, et qui a préparé tard sa saison, le CA, renforcé par les recrues et qui s'est permis le luxe de changer six joueurs, pouvait nettement mieux faire. Jaziri, Ayadi, Chammakhi, Darragi, Haddad et Charfi ont fait leur entrée. Par rapport à dimanche dernier, l'équipe a peut-être eu plus d'occasions et son entrejeu a mieux carburé, mais ce n'était pas sans reproches. Khelil et Ayadi ont parfois oublié de se replier rapidement devant les contres de Kabbou et Hassine; Haddad et Chammakhi, eux, ont fourni des efforts, mais c'était beaucoup plus individuel. Il manquait la régularité dans les enchaînements offensifs, il manquait beaucoup de vigilance en défense. Charfi était lourd dans ses sorties aériennes, alors que Belkhither et surtout Abdi étaient faciles à manier. Heureusement pour le CA que l'USM n'a pas assez osé ou n'a pas eu la fraîcheur pour gêner les locaux. Darragi : qualités inusables Deux points positifs tout de même à retenir de la prestation du CA avant-hier. D'abord, la personnalité des joueurs qui, malgré la pression du public, ont pu gagner et préserver le but d'avance jusqu'à la fin. Ensuite, la prestation très honorable de Darragi dans son vrai registre, celui de régisseur. C'est de lui qu'émanait le danger en attaque. Il a profité de ses qualités techniques et ses dribbles retrouvés pour emmener son équipe en attaque. C'est le seul joueur qui a pu jouer en «vertical» et aller devant les buts. Sasraku, Chammakhi et Haddad ont trouvé des aubaines chaque fois où Darragi a réussi un duel, une passe. C'était le point de relais, une sorte de créateur dans un 4-2-3-1. Les autres joueurs du milieu étaient loin de la forme de Darragi. Ils avaient beaucoup de peine à réussir quelque chose de clair en attaque. Seul Darragi avait l'inspiration. Et c'est sur ce point précis que Riga doit travailler. Un milieu où un seul joueur carbure, ce n'est pas la bonne formule pour espérer jouer les premiers rôles. Beaucoup reste à fignoler.