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« Le monde arabe commence à briller par l'apport de ses femmes »
Mme Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité au Maroc
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 10 - 2010

• Comment évaluez-vous le parcours de l'OFA depuis 2000 ?
— D'emblée, le fait de focaliser sur les problématiques de la femme arabe et de s'en occuper constitue une démarche fort importante. Vu sous cet angle, il est essentiel de soutenir la femme arabe étant donné qu'elle endure certaines difficultés à jouir pleinement de ses droits civiques, sociaux et économiques. D'autant plus que plusieurs défis se présentent à la femme arabe qui se doit de les relever. De ce fait, la fondation de l'OFA et la réussite de ce Congrès constituent, en elles-mêmes, des acquis de taille pour faciliter, harmoniser et unifier les visions dans le monde arabe, indépendamment des variations qu'il peut y avoir dans ces pays.
Nous essayons dans notre action de nous inspirer des valeurs existantes et communes dans le monde arabe et islamique, tout en étant ouvertes sur les autres civilisations avec lesquelles nous partageons des valeurs universelles, statuées dans les conventions internationales. Pour sa part, l'OFA œuvre pour consolider la conscience quant à la situation de la femme et l'importance de son rôle dans le développement.
• Comment voyez-vous la situation de la femme en Tunisie et quel est votre point de vue quant au bilan du mandat de la présidence tunisienne de l'OFA ?
— La situation de la femme dans la région arabe varie d'un pays à un autre. Ce qui est sûr, par contre, c'est qu'il existe des expériences positives parmi lesquelles figure celle de la Tunisie. Il faut dire que l'expérience tunisienne représente un exemple type en matière de promotion de la femme. Le Maroc se caractérise, de son côté, par des réformes intéressantes. Il y a des expériences notables mais variables suivant, notamment, les spécificités civilisationnelles et sociales de chaque pays. On ne peut donc appliquer exactement les mêmes stratégies dans tous les pays arabes. C'est pourquoi, il convient de profiter des points communs entre eux, tout en prenant en compte les spécificités de chaque pays.
Il y a lieu de souligner que la Tunisie est pionnière en matière de promotion des droits de la femme. La dernière réforme a été celle relative à la loi de la nationalité. Le Maroc a, à son tour, opté pour cette loi en 2007, permettant ainsi à tout enfant né de mère marocaine d'avoir la nationalité marocaine, quelle que soit l'origine du père.
En ce qui concerne la présidence de la Tunisie de l'Organisation de la femme arabe ( OFA), elle est marquée par les efforts considérables fournis par Madame Leïla Ben Ali qui a avancé d'importantes initiatives, dont la création de la commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire, une initiative qui a été adoptée, vu sa pertinence.
• Parlez-nous des nouveautés en matière de promotion de la femme marocaine ?
— Elles tournent, principalement, autour du nouveau Code de la famille au Maroc, celle en date du 10 octobre 2003. Cette date est, depuis, celle célébrant la fête nationale de la Femme. Chaque année, le 10 octobre est une occasion pour faire le suivi de l'application de cette loi. Des statistiques concernant le divorce, la lutte contre le mariage des mineures et la situation de la femme, en général, sont publiées à l'occasion. Les points les plus importants de cette loi consistent en la déclaration de l'égalité et du partenariat entre hommes et femmes, la levée du tutorat de l'homme sur la femme, ainsi que le droit de la femme, après le divorce, de garder la maison familiale dans le cas où elle a des enfants à charge. L'âge légal du mariage des filles est, désormais, fixé à 18 ans. Par ailleurs, la femme a obtenu le droit de divorcer sans être obligée de fournir un motif pour sa demande, et ce, dans le but de préserver la dignité des deux conjoints pendant le divorce. Ce dernier est désormais prononcé par le juge à la place du notaire, et régi par des conditions permettant d'assurer à la femme ses droits.
Suite à cette loi, nous avons enregistré une diminution de 40% des cas de divorces demandés par les hommes. Par contre, le pourcentage de demandes a augmenté dans un premier temps du côté des femmes, une croissance qui ne perdure pas puisqu'elle va en diminuant. De toute façon, nous sommes confiants quant au rôle de cette loi à instaurer le respect et l'entente mutuelle entre hommes et femmes. La loi de la famille a ouvert la voie à d'autres textes législatifs comme celle de la nationalité. Au niveau de la politique de l'Etat, il y a une série de stratégies instaurées pour lutter contre la violence faite aux femmes. Il y a même un agenda qui vient d'être mis en place, en 2010, pour diffuser la culture de l'égalité entre les genres. Il s'agit, en effet, de 100 mesures prises selon 30 objectifs dans 9 domaines prioritaires qui concernent la situation de la femme, comme l'éducation et la santé. Nous œuvrons également pour améliorer la participation de la femme dans le domaine politique et son accès aux postes de décision.
• Quelles sont vos attentes pour ce troisième Congrès de l'OFA ?
— Nous attendons une grande valeur ajoutée, vu la qualité des thèmes de ce troisième Congrès, surtout concernant la mise en évidence du rôle des femmes dans le développement durable. Cela est possible à travers une action dans les domaines stratégiques comme l'éducation et la santé et par la dynamisation de la participation des femmes dans les secteurs économique et politique, surtout celles vivant dans les zones de conflits armés. Nous optons, dans notre démarche, pour une méthodologie scientifique susceptible de nous propulser sur le chemin de la réalisation d'acquis considérables pour la femme.
Dans un cadre de partenariat, les rencontres et discussions entre les responsables des différents pays représentés lors de ce Congrès, sera une occasion pour profiter des exemples des uns et des autres. Il est important de valoriser les expériences positives dans tous les pays arabes. D'un pays à l'autre, la situation est loin d'être figée et il faut, par tous les moyens, tirer vers le haut. Le monde arabe commence à briller par l'apport de ses femmes qui doivent avoir leur place dans le processus de développement durable.


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