Depuis le début de l'année, l'attaquant «sang et or» n'est jamais parvenu à retrouver ses prouesses. Et cela commence à devenir long et… inquiétant Ce n'est pas parce qu'il a marqué un but qu'il a été l'homme du match. Yassine Khénissi a mis la balle dans les filets, oui, mais il doit son but à son coéquipier, Bilel Mejri, qui a fait tout le travail. Ce dernier a pu terminer de lui-même, mais il a préféré en faire cadeau à son camarade et coéquipier Yassine Khénissi qui n'est plus l'attaquant-buteur qu'il l'était. En effet, Bilel Mejri est parti sur la droite, a dribblé le portier stadiste, Kais Amdouni, s'est trouvé devant une cage vide mais au lieu de tirer, il a préféré offrir un présent à son coéquipier Yassine Khénissi qui n'avait qu'à mettre son pied pour faire entrer la balle dans les filets. Un geste généreux de la part de Mejri envers son camarade de l'attaque qui peine depuis des mois à retrouver son niveau habituel. Outre le fait qu'il ne marque plus régulièrement, Yassine Khénissi ne pèse plus aussi lourdement sur les défenses adverses. Depuis le début de l'année, Yassine Khénissi est l'ombre de lui-même. C'est un joueur qui se cherche encore sur le terrain et cela dure depuis neuf mois déjà. Une longue traversée du désert Depuis le stage effectué à Doha avec l'Equipe Nationale au mois de janvier dernier et durant lequel il a contracté une blessure, Yassine Khénissi n'est plus l'attaquant-buteur de l'EST. Et s'il a retrouvé le chemin des filets en ce début de saison, c'est après quatre mois de disette. Et ce n'est pas la blessure contractée à la veille du Mondial russe, et qui l'a privé d'ailleurs d'y participer, qui a arrangé les choses. Au contraire. Yassine Khénissi tente de se reconstruire et ce n'est pas si évident pour un footballeur professionnel de se refaire une raison après avoir raté une participation à une phase finale de la Coupe du monde. Avant-hier face au Stade Tunisien, Yassine Khénissi a été aidé dans sa tâche de buteur par son jeune coéquipier, Bilel Mejri. Or, la règle veut que Khénissi encadre son jeune camarade Mejri et non pas le contraire. A notre humble avis, il est temps que Khénissi se fasse une raison et qu'il retrouve son niveau habituel. Sa traversée du désert s'éternise et cela devient inquiétant. Et s'il doit se faire une raison, c'est bel et bien la Ligue des champions en cette année du centenaire. La remporter le fera entrer dans l'histoire du Doyen des clubs tunisiens. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.