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Un besoin de restructuration
Tourisme médical subsaharien
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 10 - 2018

Il existe encore une absence de statistiques concernant le secteur qui souffre de la présence d'intermédiaires, nuisant à sa réputation.
Les moyens de Tunisair restent limités pour effectuer un déploiement adéquat sur le marché africain et répondre à ses besoins.
Le développement des services de santé orientés vers les patients africains subsahariens a constitué un sujet de débat d'une conférence organisée par le site d'info "Destination Tunisie", le 19 octobre à Tunis. Entre les nominations de tourisme médical et d'exportation de services de santé, les professionnels présents ont évoqué le contexte assez difficile que connaît ce secteur malgré les grandes opportunités qu'il présente pour l'économie tunisienne.
Le marché africain représente certainement un grand potentiel pour les entreprises tunisiennes en quête de développement à l'international, surtout que le savoir-faire tunisien est assez connu et apprécié à travers le continent. Le tourisme médical est l'un des domaines qui sont à développer davantage pour attirer encore plus de patients de l'Afrique subsaharienne, vu que la demande est bien exprimée. Mais il faut dire que plusieurs contraintes persistent que ce soit au niveau des prestations de services ou de la logistique déployée pour favoriser ce développement.
Le médecin Sami Allegui a clarifié les soucis des professionnels, lors de la conférence dédié au "Tourisme médical subsaharien : comment améliorer nos performances dans le contexte actuel de concurrence internationale", affirmant que le tourisme médical subsaharien est un secteur stratégique mais il est sérieusement menacé. En premier lieu, il a évoqué la question de la TVA qui est appliquée sur les patients étrangers lors du paiement alors qu'ils étaient exonérés auparavant, estimant que ceci nuit considérablement à la compétitivité du secteur par rapport à d'autres destinations concurrentes dans le monde. En deuxième lieu, il s'agit de la désorganisation du secteur surtout avec la présence d'intermédiaires qui ne sont pas bien identifiés, avec des dépassements qui nuisent à la réputation du pays.
Absence de coordination
En troisième lieu, il a évoqué la question de la démographie des cliniques avec l'ouverture de nouveaux établissements. "Il est lieu de s'interroger sur notre capacité d'absorption, nos objectifs en termes de nombre de lits, de cliniques, il faut avoir une vision. Ceci peut menacer le secteur à long terme. Il faut de la coordination. En parallèle, beaucoup de spécialistes sont en train de quitter la Tunisie. Malheureusement, c'est une réalité. Qui va travailler dans ces cliniques? Il faut aborder toutes ces questions en urgence", a insisté Dr. Allegui.
En quatrième lieu, il a souligné la problématique de la pénurie des médicaments, qui touche les Tunisiens en particulier, mais qui menace encore la réputation d'un secteur, puisque les médecins ne trouvent pas parfois de quoi soigner leurs patients étrangers. En cinquième lieu, il a indiqué l'absence de statistiques dans le secteur, surtout qu'il y a un amalgame entre le terme "médical" et "bien-être", puisque plusieurs étrangers viennent pour se soigner effectivement dans les cliniques mais d'autres s'installent dans les centres de thalassothérapie. "Il faut affiner les chiffres s'ils existent pour ne pas porter à confusion", a-t-il précisé.
Moyens limités de Tunisair
Du côté logistique, la desserte aérienne à destination de l'Afrique reste encore modeste pour satisfaire les besoins du secteur à moyen et long terme. Jusqu'aux années 90, cinq lignes étaient opérantes avec une cadence faible, soit un à deux vols par semaine. Selon le directeur commercial de Tunisair, Ali Maaoui, un plan de déploiement a été entamé depuis 2016 pour développer le réseau de la compagnie nationale sur l'Afrique, commençant par l'ouverture d'une ligne sur Niamey. L'objectif fixé est d'ouvrir deux lignes par an, sur les cinq ans à venir. En 2017, Tunisair a ouvert Cotonou et Conakry ; en 2018, on prévoit Khartoum et Douala, en 2019, ce sera le tour d'Accra et Lagos et en 2020, ce sera Libreville.
Mais si les ambitions sont là, les moyens sont assez faibles surtout avec les difficultés financières que connaît la compagnie nationale ces dernières années. M. Maaoui a indiqué que chaque nouvelle ouverture de ligne demande quatre à cinq années pour être rentable, soit des pertes cumulées au départ pour Tunisair. Il précise que 14 milliards de dinars par an représentent les pertes sur l'Afrique. Un chiffre non négligeable et qui exige de penser réellement aux possibilités de couvrir ces pertes.
"Tunisair ne peut pas faire ce déploiement sur l'Afrique toute seule. Il faut une volonté de l'Etat et que ça s'inscrive dans une vision stratégique. Et là nous ne parlons pas seulement de tourisme médical, mais aussi des étudiants qui viennent s'éduquer chez nous, des hommes d'affaires qui veulent se déployer en Afrique. C'est un tout", a-t-il lancé. A noter que 140 mille passagers africains sont recensés par Tunisair chaque année, dont 50% sont des passagers vers l'Europe.
Marché exigeant
En outre, il a indiqué que le marché africain a ses exigences. La flotte de Tunisair n'est pas assez adaptée actuellement aux besoins de ce marché. Les avions utilisés sont des avions densifiés destinés à l'Europe alors que le marché africain exige des avions adaptés aux longs vols et aussi à des exigences de luxe de certains Africains.
M. Maaoui a affirmé que Tunisair a commandé six avions pour améliorer son offre. Deux seront opérationnels en 2019, deux autres en 2020 et deux autres en 2021. "Nous voulons aller vers des vols quotidiens, améliorer nos produits et accueillir plus de personnes. Mais nous avons besoin d'un coup d'accélérateur et d'une vision stratégique de l'Etat", a-t-il insisté, et d'ajouter que le plan de restructuration de Tunisair a été approuvé par le ministre des Grandes réformes, Tawfik Rajhi, il va ensuite passer par le conseil des ministres.


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