La Chambre tuniso française de commerce et d'industrie (Ctfci) a organisé, hier, un déjeuner-débat sur le plan solaire tunisien (PST). M.Abdelaziz Rassâa, Secrétaire d'Etat chargé de l'Energie renouvelable et des industries alimentaires, qui a animé ce débat, a esquissé les grandes lignes du PST. Ce plan comporte quarante projets complémentaires couvrant l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'efficacité énergétique, l'interconnexion électrique avec l'Italie, la fabrication de panneaux photovoltaïques... Le PST mobilisera des investissements d'un montant global de 2000 millions d'euros (3950 millions de dinars) dont 1390 millions d'euros (2746 millions de dinars) à la charge des privés. Au plan qualitatif, le PST permettra une économie d'énergie additionnelle de 660 Ktep (kilotonne équivalent pétrole) et une quantité de CO2 évitée estimée à 1,3 million de tonnes par an. Le PST, en harmonie avec d'autres stratégies internationales dont le Plan solaire méditerranéen (PSM), traduit l'ambition de la Tunisie de devenir une plate-forme internationale de production et d'exportation d'électricité produite par l'énergie solaire. Le débat instauré ensuite a permis aux adhérents de la Ctfci de demander d'amples éclairages sur le coût de l'électricité produite par le solaire, les incitations instituées en faveur des énergies renouvelables, le rapport entre la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg) et les producteurs privés et le degré d'application de la réglementation thermique des constructions.