«Le budget de la fédération est insuffisant et la situation s'est aggravée». «La Fédération d'athlétisme ne vit qu'avec le budget qui lui est accordé par le ministère. Il est trop insuffisant vu notamment le titre 2 consacré à la préparation des athlètes pour les compétitions internationales. Et en raison de l'indisponibilité des infrastructures de préparation telles que le matériel moderne, les lieux en altitude pour y effectuer des stages de longue durée. L'absence de pistes en tartan, la nécessité de programmer des stages de préparation à l'étranger est devenue indispensable, et ce, malgré l'absence des moyens financiers. Du côté des clubs,la situation s'est aggravée. Plus d'infrastructure (tapis de saut, engins de lancer, haies, etc.) ce qui a influé sur le niveau des épreuves techniques. Heureusement qu'il y a trois ou quatre clubs qui s'occupent d'un nombre considérable d'épreuves techniques. Sinon, nous ne pourrons plus participer aux compétitions internationales dont le programme comporte des épreuves techniques telles que les courses de haies, le saut à la perche, les lancers. En un mot, un club d'athlétisme ne peut pas former des athlètes, les encadrer, les faire participer à des compétitions et espérer des résultats avec un budget de 5 MD. La sonnette d'alarme doit être tirée et le département de tutelle doit réviser les subventions accordées aux clubs de sports individuels dont l'athlétisme qui a donné beaucoup de satisfaction au pays». «Recours au plan B» «De son côté, la direction technique de la FTA n'est pas restée les bras croisés. Et en raison de l'insuffisance du budget qui lui est alloué, elle n'a pas cessé de chercher des solutions pour assurer une préparation adéquate aux athlètes de l'élite en vue des grandes compétitions telles que le championnat du monde et les jeux olympiques. Ainsi,elle est parvenue avec l'aide du champion du monde marocain Hichem El Garrouje à conclure une opération avec l'entraîneur marocain Abdelkader Kada pour qu'il veille au Maroc selon un planning bien déterminé aux destinées de quatre athlètes aux talents prometteurs et qui pourraient aspirer à des médailles aux Jeux olympiques 2020. Ils sont Riadh Chennini (800 m), Abessalem Laâyouni (1.500 m), Skander Jinaoui (1.500 m) et Mohamed Amine Jinaoui (3.000 m steeple). D'autres jeunes athlètes perfectibles ayant réalisé des résultats très encourageants pourraient bénéficier d'une longue période de préparation en France».