Au lendemain de la défaite, Kanzari doit revoir la copie de sa stratégie. Les équipes nationales de l'Egypte et de la Tunisie se sont retrouvées vendredi à Alexandrie, dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2019. Il fallait s'attendre à un match disputé. Mieux, il n'y a pas eu de round d'observation et ce sont les Tunisiens, dès le départ, qui ont imposé leur style de jeu, surtout après le tir de Khazri sur le poteau dès la 1ère minute de l'entame du jeu. Et les hommes du duo Okbi-Kanzari de créer le danger grâce aux incursions de Selliti, Ben Mohamed et Khazri. Mais ce trio a manqué de concentration dans la dernière passe. Revenons au onze rentrant, Kanzari a manqué de fair-play à l'encontre de Firas Chaouat qui est actuellement l'attaquant le plus en forme. Il a aussi justifié son statut en Equipe nationale. Ajouter à cela la titularisation de Khaoui qui ne s'impose pas. Il a été transparent tout au long des 65 minutes qu'il a jouées. Il fut remplacé par Ben Youssef. Face à l'Egypte, le sélectionneur national a colmaté les brèches, resserré les rangs de la défense qui demeure le point faible et donné des consignes pour essayer de priver l'adversaire du ballon. Il a réussi à se faire obéir et l'équipe a fait ce qu'il fallait pour ouvrir le score par Selliti qui a bien exploité une ouverture du revenant Ferjani Sassi, titularisé en raison des forfaits de Ben Amor et Chaâlali. Le sociétaire d'Ezzamalek a bien alimenté ses coéquipiers. Mais à la reprise, il a baissé pavillon et fut malmené par les Egyptiens El Nani et Tarek. Le catenaccio tunisien Après l'ouverture du score, les camarades de Ben Mustapha se sont recroquevillés inexplicablement en défense. Profitant de ce recul, les Egyptiens ont multiplié les incursions pour déverouiller la défense tunisienne sauvée par le gardien Farouk Ben Mustapha qui a préservé sa cage face à Mohamed Salah, Trezeguet et Marwane. Le 3-5-2 imposé par les locaux a fini par avoir raison du catenaccio tunisien par le biais de Trezeguet dont le tir a été dévié dans les buts par… Skhiri. La mi-temps s'est achevée sur le score de parité (1-1) avec un léger ascendant des Egyptiens. Chassé-croisé passionnant A la reprise, le comportement des joueurs tunisiens était assez passif vu le physique défaillant de quelques joueurs, à l'instar de Sassi, Khaoui, Khazri. Ce faisant, les deux arrières latéraux égyptiens ont été totalement portés vers l'offensive. Les Tunisiens donnaient l'impression d'avoir été déconnectés, à l'image de Khazri qui a manqué de professionnaliste et de fair-play à l'encontre de ses coéquipiers et de ses adversaires aussi. Encore une fois, les Tunisiens se sont fait piéger sur une balle arrêtée, tirée par Warda et Hamed de la tête redonne l'avantage aux Pharaons. Les locaux se sont jetés en attaque pour tripler la marque. Mais la malchance et Ben Mustapha ont été fatals aux camarades de Mohamed Salah. Conscient de la baisse de régime de Sassi et de Khaoui, Kanzari fit entrer Srarfi et Ben Youssef, ce duo a pu bloquer les manœuvres égyptiennes en dépit de l'individualisme de Khazri qui se prend pour la star du onze national. Profitant de l'envol des locaux en attaque, la sélection tunisienne a réagi par Srarfi qui a fait une ouverture, mais le défenseur égyptien a fait une passe en or à Selliti qui égalise et marque ainsi son doublé. Cette égalisation a perturbé les Egyptiens qui ne s'attendaient pas à ce but. Et encore une fois Srarfi sert sur un plateau Bedoui, qui a raté une occasion en or pour redonner l'avantage à ses coéquipiers; une minute plus tard, Mohamed Salah profita d'une passivité défensive pour marquer le but de la victoire à la 90'. Ce succès fut dans l'ensemble mérité. Les Tunisiens ont été trahis par la méforme du duo Bronn-Meriah, l'inconstance de Sassi et Khazri et surtout le manque de clairvoyance de Kanzari dans ses choix. Avec cette défaite par 3 à 2, la Tunisie a perdu son leadership et sa suprématie de 16 ans sur les Egyptiens.