L'EST n'est plus qu'à trois points du CSS, actuel leader du championnat national. Sa dernière victoire réalisée avant-hier aux dépens de l'US Monastirienne, malgré de nombreuses absences de marque, prouve que les «Sang et Or» ne comptent rien lâcher. La victoire appelle la victoire et le succès appelle le succès. C'est ce qui vient d'être vérifié après les trois victoires d'affilée enregistrées par l'Espérance Sportive de Tunis au titre de ses trois matches en retard. Le dernier en date étant son duel avec l'US Monastirienne avant-hier à Radès. Certes, la victoire a été laborieuse pour les protégés de Moïne Chaâbani grâce à un but glané en fin de match (85') par Mohamed Wael Belarbi. Mais l'essentiel c'était de réaliser une victoire importante. En effet, après ses deux faux pas devant le Stade Tunisien (1-1) et le CSS à Sfax (0-2), il était devenu impératif pour les coéquipiers de Khalil Chammam de renouer avec les victoires pour se replacer dans le peloton de tête. Ce qui fut fait malgré le fait que l'équipe de Bab Souika était en majorité remaniée devant l'USM. Moez Ben Chrifia, Sameh Derbali, Aymen Ben Mohamed, Chamseddine Dhaouadi, Yassine Khénissi et Youssef Blaïli étaient tous absents pour diverses raisons. Mais cela n'a pas empêché les «Sang et Or» de se tirer d'affaire dans ce match qui était une nouvelle occasion offerte à Moïne Chaâbani pour passer en revue son effectif et donner leur chance à presque tous les jeunes et les réservistes qui font la queue pour une place au soleil dans les rangs du doyen des clubs tunisiens. Badri, monsieur 50% Les six places vacantes laissées par les illustres titulaires en puissance ci-haut cités ont permis à Iheb Mbarki et Wael Belarbi de se mettre en évidence et de prouver qu'ils n'ont rien à envier à ceux qui ont contribué au triomphe africain. Cela ne peut que réjouir le staff technique «sang et or» qui voit déjà en ces joueurs des doublures de haut niveau capables de donner le plus une fois appelés à la rescousse. De plus, il faut se rendre à l'évidence que tout l'effectif de l'Espérance a vivement besoin d'être rodé et compétitif pour pouvoir répondre présent dans les longues et nombreuses compétitions locales et internationales dans lesquelles l'EST est engagée. Ce qui épate dans le rendement de toute l'équipe de Moïne Chaâbani, c'est son esprit professionnel devenu ancré, son sérieux et son application devant tous les adversaires, grands ou petits. Là, on est en train d'assister à une nouvelle leçon donnée par l'Espérance à tous les clubs tunisiens qui doivent voir en elle un bon exemple à suivre. Par ailleurs, en plus de la découverte des nouveaux espoirs de l'équipe, à l'instar de Mohamed Ali Ben Romdhane, Abdel Majid Haouachi et Aman Allah Lakkoud qui promettent beaucoup, il y a la confirmation de grandeur illustrée par la forme pimpante de la coqueluche «sang et or», Anice Badri. Intégré en deuxième période à la place de Lakkoud, Badri a, une fois de plus, prouvé qu'il est devenu monsieur 50% à l'EST. En effet, le héros de la finale de la Ligue des champions a encore une fois été l'artisan de la victoire de son équipe en donnant la dernière passe décisive à Mohamed Wael Belarbi qui l'a reprise victorieusement dans les filets face à l'USM. Avec Youssef Blaïli, Anice Badri fait désormais la différence à tout moment grâce à son immense talent.