Le rouleau compresseur de l'Espérance ne compte pas s'arrêter là après son triomphe continental. Le championnat national continue toujours de compter parmi les priorités des «Sang et Or». En témoigne le sérieux affiché devant l'AS Gabès (3-0). L'une des grandes qualités dont est dotée l'Espérance Sportive de Tunis, c'est son esprit professionnel ancré chez ses joueurs et son staff technique depuis belle lurette déjà. Et c'est cela qui fait la différence entre l'Espérance et les autres clubs tunisiens. On ne badine jamais avec le sérieux et le respect de tous les adversaires grands et petits. C'est ce qu'on vient de vérifier une fois de plus avec le match en retard joué avant-hier à Radès entre l'Espérance et l'Avenir Sportif de Gabès dans le cadre de la cinquième journée. Il n'est pas donné à tout le monde d'éviter une certaine décompression après l'octroi d'un grand titre continental et le retour à la compétition locale. Conscients du fait qu'ils n'ont aucunement le droit de snober la compétition locale ou de se laisser prendre par l'excès de confiance, les «Sang et Or» ont donné une autre leçon de réalisme et de détermination à agir toujours avec la même voracité et la même rage de vaincre. Et ce sont les Gabésiens de l'ASG qui viennent de faire les frais de l'esprit modèle de l'EST. En effet, malgré le fait que le coach espérantiste Moïne Chaâbani était privé des services de plus de la moitié de ses titulaires de base, cela n'a pas empêché son équipe de livrer à son hôte un match plein, de bout en bout. Nul n'est oublié dans l'effectif Sans mettre en exergue la nette victoire des «sang et Or» par un triplé éloquent réalisé par Adam Rejaïbi (21'), Anice Badri (43') et Chamseddine Dhaouadi (52'), ce qui intéresse le plus dans cette rencontre, c'est la revue d'effectif faite par Chaâbani et l'occasion donnée aux doublures pour se mettre en vue. Une fois de plus, la richesse de l'effectif espérantiste a été prouvée, chose qui rassure le staff technique et les supporters, surtout que la saison 2018 s'annonce plus longue et plus harassante que ses précédentes pour le doyen des clubs tunisiens. Outre le championnat national, la Coupe de Tunisie, le championnat arabe, la Ligue des champions de 2018, la Coupe du monde des clubs (décembre prochain), on reprendra, de sitôt, avec la Ligue des champions de 2019, dont les tours éliminatoires sont déjà programmés pour la fin de ce mois. Six bonnes compétitions toutes aussi importantes les unes que les autres sont au menu de l'intensive activité de l'Espérance Sportive de Tunis qui doit faire preuve de beaucoup de moyens, surtout humains afin de les honorer au maximum. Et même si l'EST en a déjà perdu une (celle des clubs arabes) qui est la plus importante au niveau du pactole à remporter, elle en a déjà gagné la plus prestigieuse : la Ligue des champions. Ce qui réconforte le cœur de tous les fans de l'EST, c'est sans doute la richesse de l'effectif. Les doublures n'ont pratiquement pas grand-chose à envier aux titulaires. Les joueurs ayant pris part au match EST-ASG par exemple, tels que Rami Jridi, Adam Rjaïbi, Houcine Rabii, Iheb Mbarki, Wael Larbi, Mohamed Ali Ben Romdhane, Amanallah Lakkoud, Bilel Mejri et tant d'autres, peuvent tous décrocher une place de titulaire en puissance dans d'autres clubs huppés en Tunisie ou ailleurs. A l'Espérance, personne ne se sent oublié ou inutile. Il faut juste patienter et savoir saisir sa chance quand la bonne opportunité se présente. En témoigne la récente révélation de Aymen Ben Mohamed ou les belles performances de Mohamed Ali Yaâcoubi. Bien évidemment, la possibilité de renforcer davantage ce grand potentiel humain de l'EST n'est pas exclue. C'est que l'excellence et le maintien parmi les postulants aux plus prestigieuses consécrations internationales exigent l'infusion continue de sang neuf afin d'être toujours redouté par les rivaux.