L'Etoile, avec un staff technique intérimaire, saura-t-elle tenir la dragée haute à une Espérance de Tunis épuisée par un rythme infernal de compétition, mais bien dans ses bottes ? Réponse cet après-midi à Radès Les dirigeants étoilés ont-ils choisi le bon timing pour limoger George Leekens ? Difficile à répondre à cette question avant le coup d'envoi du classico qui se déroulera cet après-midi à Radès à partir de 14h00. Ridha Charfeddine, le président de l'ESS, doit avoir ses raisons qui l'ont poussé à se séparer du technicien belge. Une séparation annoncée 48 heures avant la confrontation contre l'EST pour le compte de la 9e journée du championnat. Georges Leekens est remplacé temporairement par Taoufik Zaâboub qui aura la délicate tâche de diriger l'équipe cet après-midi et pas dans n'importe quel match, le classico, affiche de la journée. En face, il y aura Mouîne Chaâbani qui, il n'y a pas si longtemps, était lui aussi entraîneur adjoint avant d'assurer l'intérim après le départ de Khaled Ben Yahia et d'être confirmé au poste d'entraineur en chef suite à la consécration en Ligue des champions africaine. De quoi faire rêver Taoufik Zaâboub qui, tout comme Mouine Chaâbani, connait bien son effectif. Zaâboub sait qu'un résultat positif cet après-midi pourrait le propulser en haut du sommet. Mais en face, on voit mal Mouine Chaâbani passer à côté d'un match aussi important, lui qui, depuis qu'il a pris les rênes de l'équipe, n'aligne que les bons résultats en dépit d'un calendrier chargé, à raison d'un match tous les trois jours. Le staff technique « sang et or » affrontera l'Etoile tout à l'heure avec l'espoir de récupérer deux joueurs-cadres, Youssef Belaïli et Aymen Ben Mohamed. C'est dire que l'Espérance de Tunis, comme l'Etoile du Sahel du reste, affronte ce classico également sur fond d'incertitudes. Sauf que les incertitudes des uns ne sont pas aussi inquiétantes que les autres, sachant que jusque-là, le technicien «sang et or» a fait preuve d'une gestion intelligente de son effectif. CSS-CSHL, sur fond de rachat Accroché par le Stade Tunisien lors de la journée précédente, le leader sfaxien retrouve le Stade Taïeb M'hiri avec l'espoir de remporter la victoire afin d'éviter de perdre encore du terrain par rapport au champion de Tunisie en titre, l'Espérance de Tunis, dauphin fraîchement intrôné et qui n'accuse qu'un petit point de retard par rapport au leader. L'hôte du CSS n'est autre que le CSHL qui aborde lui aussi cette 9e journée du championnat sur fond de rachat après avoir concédé la défaite à domicile lors de la journée précédente devant l'US Tataouine. A Gabès, c'est une autre confrontation sur fond de rachat qui opposera l'ASG et l'USM, malheureux perdants de la journée précédente. Quant au Stade Tunisien, il aura un déplacement périlleux à effectuer à Ben Guerdane. En somme, la 9e journée s'annonce intéressante à suivre aussi bien en haut qu'en bas du tableau. Toutefois, nous aimerions ne pas revoir les mêmes images désolantes de violence qui ont émaillé la 8e journée. Aussi bien à El Menzah qu'à Monastir, la violence était non seulement pas gratuite, mais n'avait pas sa raison dans un stade de football. S'attaquer à des journalistes ou à l'arbitre assistant ne fait pas gagner une équipe. Sauf que nous vivons une époque où, malheureusement, le sentiment d'impunité règne. L'une des conséquences de ce sentiment d'impunité se fait ressentir dans nos stades. Pourvu que cette 9e journée se déroule sans incidents majeurs.