Environ 189 diplômés âgés de moins de 35 ans, et issus de différents partis politiques représentés à l'ARP, ont pu bénéficier de plusieurs sessions de formation dans le cadre du programme élaboré par le Tsop Le Centre des études méditerranéennes et internationales (Cemi) a organisé, samedi dernier, une cérémonie de remise de diplômes aux participants au programme de formation de l'Ecole Politique de Tunis (Tsop). C'est un programme de formation axé sur plusieurs thématiques politiques et qui est dédié aux jeunes membres des divers partis politiques représentés à l'ARP, mais également aux parlementaires et des élus municipaux. Dans une déclaration aux médias, le directeur du Cemi, M. Ahmed Driss, a affirmé que durant l'année écoulée, 189 jeunes diplômés âgés de moins de 35 ans, ont pu bénéficier de plusieurs sessions de formation dans le cadre du programme élaboré par le Tsop. Les bénéficiaires de la formation sont répartis en quatre groupes, à savoir première et deuxième années Classes Partis Politiques, une classe consacrée aux activistes de la société civile et une académie parlementaire consacrée aux députés élus des partis politiques représentés par plus de 3 députés à l'ARP. M. Driss a affirmé que le Tsop vise à inculquer aux jeunes qui se sont engagés en politique une nouvelle culture, leur permettant de comprendre l'essence de l'exercice politique. Il a également souligné qu'au cours de la formation, il était question de se focaliser sur l'importance du dialogue entre les divers partis politiques comme solution clé pour sortir de toute éventuelle crise politique. Au sujet de l'appui des classes dirigeantes aux jeunes militants au sein des partis politiques, M. Driss a affirmé qu'à partir de l'importante participation des jeunes issus des différents partis politiques, l'on peut déduire que ces derniers sont ouverts aux jeunes compétences à condition qu'elles soient bien formées et qu'elles aient acquis les techniques de direction nécessaires. « Je ne dirais pas que les partis sont exclusifs et ne permettent pas aux jeunes de monter. Cependant, les classes dirigeantes veulent que ces jeunes soient bien préparés, avec des capacités bien réelles de leadership. Et c'est ce que notre programme essaie d'offrir : composer avec l'ancienne classe dirigeante des partis politiques pour qu'elle puisse s'ouvrir à la discrimination positive à l'égard des jeunes et des femmes », conclut-il. Novices de la politique Il va sans dire que les jeunes diplômés de l'école politique de Tunis ont bénéficié des formations académiques initiales très diversifiées qui ne sont pas forcément en liaison avec les sciences politiques. A cet égard, M. Ahmed Driss a affirmé que la formation assurée par le Tsop, aide ces novices de la politique à mieux analyser le contexte politique dans lequel ils évoluent. « Notre programme est ouvert à des jeunes qui n'ont pas fait nécessairement des études en droit, en sciences politiques ou même en sciences économiques. Et c'est de cela que notre programme tire son importance. Ces jeunes sont venus de divers domaines et grâce à cette formation, ils sont devenus capables de comprendre les enjeux politiques», souligne-t-il. Amine Masmoudi, jeune dentiste, lauréat du parti Afek Tounès, fait partie de ces novices de la politique qui ont pu acquérir assez de compétences en matière de communication politique et de leadership. Il témoigne : « Grâce au Tsop, j'ai eu la chance de mieux maîtriser les enjeux politiques et d'acquérir des compétences techniques et non techniques (soft skills), dans le domaine de la politique. Le prix consacré aux lauréats consiste en un voyage en Finlande qui sera également une occasion pour rendre visite à des institutions politiques et enrichir nos connaissances ». Idem pour Raja Weslati, titulaire d'un master en sciences de l'environnement et vice-président de l'instance politique du parti «Harak Tounès Alirada» qui affirme que le Tsop lui a permis d'acquérir de nouvelles connaissances politiques. « J'ai suivi la formation durant deux ans. La spécificité de la deuxième année c'est que nous avons appris comment écrire une feuille de route des politiques générales. J'ai décroché le prix de lauréate de promotion, grâce à mon projet qui consiste à élaborer la feuille de route pour la restructuration décentralisée du secteur des énergies renouvelables», témoigne-t-elle. Par ailleurs, le directeur de Cemi a affirmé que le Centre ainsi que l'Ecole politique de Tunis continueront à appuyer la transition démocratique en Tunisie.