Grâce à un A. Ben Abdelkader dans un grand jour, l'USM s'est distinguée devant un CSS nerveux et pas technique Stade de Ksar Hellal. Temps froid. Terrain en très mauvais état. Arbitrage de Saïd Kordi. Avertissements : Banouni, Boukoraâ (USM). Expulsions de Amine Abbès et Mahmoud Ben Salah (CSS). L'USM bat le CSS : 2-0 (1-0 mi-temps). Buts de Ali Ben Abdelkader (24' et 64' s.p.). USM : Zehani, Marmouche, Boukong, Amamou (Mzali), Ayadi, Boukhris, Ben Abdelkader, Banouni, Ben Romdhane (Bouzgarrou), Boukoraâ, Sellami. CSS : Ratouli, Yussofo, A. Abbès, Gharbi (Rouid), Ben Salah, H. Abbès, Dridi (Hammami), Bergaoui, Kammoun (Guelbi), Da Silva, Idrissa. L'USM n'aura pas volé sa qualification hier contre le CSS. Il y avait de tout dans ce match: de la routine (1ère mi-temps), de la chaleur (2e mi-temps), des contestations arbitrales, des expulsions, un joli but et un terrain catastrophique. Qu'on s'arrête un peu sur ce dernier. On ne sait pas si les désignateurs de la FTF ont regardé l'état du terrain de Ksar Hellal, c'était un terrain «antifootball» et qui n'arrange aucune des deux équipes. On était étonné de voir les deux équipes se créer des occasions et progresser avec la balle ! L'USM a pu gagner pour deux raisons à notre avis : d'abord parce que Jalel Kadri a configuré un onze équilibré où le milieu de terrain a alterné solidité et transition. Ensuite, l'USM a été beaucoup plus calme qu'un CSS nerveux et toujours mal dans sa peau avec ce 3-5-2. Pierre Lechantre et son adjoint Nebil Kouki ont encore une fois raté leur copie. Le CSS n'était pas hier en mesure d'inquiéter l'USM, avec un Hachem Abbès en excentré gauche, Fateh Gharbi en défenseur central, et un Idrissa qui a touché peu de balles en 90'. Le CSS n'avait pas les armes techniques pour contrôler le match. Ça ne veut pas dire que l'USM a été nettement supérieure. Mais au moins, il y avait un schéma clair : Ben Abdelkader, en état de grâce avec son pied gauche fatal pour le CSS, Boukoraâ et Ben Romdhane, trois joueurs techniques se relayaient pour servir Sellami, un attaquant de pointe. Le tout vite fait. Et c'est ce qui a mis la défense du CSS à rude épreuve à maintes reprises. Et si Hachem Abbès a raté de peu son coup franc direct (16'), Ali Ben Abdelkader, lui, n'a pas eu de mal à loger la balle dans les filets de Ratouli qui n'a pu rien faire. Un joli but (balle rentrante d'un tir intérieur) à la 24' et voilà l'USM qui prend le CSS de court. Deux expulsions ! La tête de A. Abbès (27') aurait pu rétablir la parité, mais elle est passée juste à côté. Pendant ce temps, le pied gauche de Ben Abdelkader continue d'emmener l'USM. Il sert Boukorraâ à la 30', mais ce dernier tire sur la transversale. Aucune solution trouvée pour les Sfaxiens qui sont tombés dans la nervosité. D'abord Amine Abbès expulsé après réclamation du 4e arbitre (53'), et puis l'action-tournant du match : Ratouli prend aisément la balle et attend pour relancer. A ce moment-là, Ben Salah agresse Sellami, c'est le 2e carton rouge et c'est un penalty décidé par Saïd Kordi. Ben Abdelkader réussit à doubler la marque à la 65'. C'était presque fini même si le CSS s'est mieux comporté avec 9 joueurs. La rentrée de Hammami et le sang-froid retrouvé ont permis au CSS de menacer la défense de l'USM. Rouid tire sur la transversale (86'), alors que Chady Hammami est dangereux sur une balle arrêtée. Les Monastiriens, avec deux joueurs de plus, ont opté pour la prudence et la conservation de la balle. L'USM a montré que la Ligue 2 ne l'a pas handicapée. Elle a bien joué contre un CSS dans un petit jour et trahi par ses joueurs et son staff technique.