Les efforts du technopôle de Sousse sont axés sur la réalisation de la ville intelligente (smart- city ou novation-city). La smart-city associe la technologie, la société et le gouvernement pour réaliser une gestion intelligente des ressources et des biens moyennant la numérisation comme outil de gouvernance. Au total, 23 start-up employant 210 ingénieurs en technologie de l'information et de la communication (TIC) sont hébergées actuellement à la pépinière Soft-Tech du technopôle de Sousse, et ce, pour un montant d'investissement de 1,5 MD. La durée d'hébergement de chaque start-up est de 2 ans. M. Chaker Ladjimi, directeur de cette pépinière et titulaire du diplôme d'ingénieur principal en maintenance industrielle, nous a signalé que, durant l'année 2018, 7 nouvelles start-up ont été hébergées dans le domaine du développement informatique. Il a indiqué l'importance de la synergie «recherche-enseignement supérieur-entreprises» pour la création des chaines de valeurs économiques et l'accélération du développement à l'international. C'est ainsi que le développement continu des technologies de l'information a abouti à l'ère de l'économie numérique. Logique de l'innovation D'ailleurs, a-t-il ajouté, les 23 start-up s'intègrent dans cette logique de l'innovation et relèvent de plusieurs domaines dont ceux de l'électronique embarquée (conception des systèmes atterrissage des avions «AirBus A380», de batteries intelligentes et autres), de la maintenance industrielle des cartes électroniques et des cartes-mères intégrées dans la téléphonie et l'automobile ainsi que dans la maintenance des automates (machines industrielles et chaînes de fabrication), de la simulation numérique virtuelle par des tests et des validations des produits, dans la conception des systèmes robotiques (robots de gardiennage, robots d'assistance médicale), de l'impression 3D (conception de prototypes à échelle réelle), de la recherche et développement dans le domaine des énergies renouvelables (élaboration d'une «énergie-box» intelligente qui va optimiser la consommation électrique dans la maison). D'autres spécialités ont été adoptées par des start-up telles que l'élaboration de logiciels et d'applications mobiles, la sécurité et le réseau informatique, le calcul numérique, l'analyse numérique d'imageries médicales, la plasturgie numérique, le développement de solutions d'assistance à des personnes âgées et des enfants par le biais de bracelets ou de colliers. A noter que les start-up, après incubation de 2 ans, vont rejoindre les «ateliers relais» aménagés dans le technopôle de Sousse et que 2 start-up dont l'une est spécialisée dans l'élaboration des logiciels et des applications et l'autre dans l'élaboration des connecteurs (connecteurs USB, connecteurs réseaux et connecteurs cartes-mères), ont quitté la pépinière en janvier 2018 pour rejoindre ces ateliers. Accompagnement des start-up Un nouvel atelier, destiné à héberger les start-up sortantes de la pépinière vers la fin de la nouvelle année 2019, a été aménagé récemment, et ce, dans les spécialités pré-citées. Tous les efforts entrepris par la pépinière Soft-Tech du technopôle de Sousse pour la création et l'accompagnement des start-up innovantes dans le domaine des TIC vont contribuer à la création de la cité intelligente (smart-city ou novation-city) avec la collaboration de l'Eniso, du Centre de recherche en micro-électronique et nanotechnologie et des structures d'appui. La technologie innovante, à savoir celle de la mécatronique (mécanique, électronique et informatique), adoptée par le technopôle de Sousse, cible, entre autres, la gestion intelligente de l'énergie, du transport propre et intelligent et de la connectivité. En outre, la société «novation-city» au technopôle de Sousse a été active dans le financement et le soutien des projets d'innovation dans le domaine de la smart-city ou ville intelligente. En fait, la smart-city associe la technologie, la société et le gouvernement pour réaliser une gestion intelligente des ressources et des biens moyennant la numérisation comme outils de gouvernance. En fin de compte et en guise de conclusion, la Tunisie doit s'adonner à cette course compétitive dans la construction de villes intelligentes ou numériques. Il est donc nécessaire d'accélérer les efforts d'innovation et d'investissement dans les projets de villes intelligentes sachant que l'on dispose des moyens et des compétences pour concrétiser ces projets.