121 millions d'euros. C'est le montant qui vient d'être débloqué par l'Agence française de développement (AFD) pour permettre à la Steg de déployer le premier réseau électrique intelligent à l'échelle de l'Afrique. Smart grids, c'est ainsi que se nomme ce projet, va impulser la Tunisie au rang de leader en matière de maîtrise technologique des réseaux intelligents. L'AFD va apporter l'assistance technique nécessaire afin d' accompagner la Société tunisienne d'électricité et de gaz dans le déploiement de la première phase de ce réseau intelligent. La réalisation de ce projet figure parmi les principaux points du plan d'investissement 2017-2020 qui vise à améliorer les performances techniques du secteur énergétique tunisien en développant le recours aux énergies renouvelables dans la production et la consommation d'électricité à l'échelle du territoire, tout en améliorant la qualité des prestations destinées aux abonnés. Ce projet constitue un nouveau palier pour la Tunisie, grâce auquel elle va pouvoir renforcer ses capacités dans le domaine de la transformation énergétique. Après la première phase de déploiement de l'infrastructure de comptage communicant relative à l'installation de 400.000 compteurs intelligents dans la région de Sfax, le projet prévoit, dans une seconde étape, le développement de l'infrastructure de comptage relative à l'électricité moyenne tension sur l'ensemble de la Tunisie, le déploiement des systèmes d'information transverses aux différentes infrastructures de comptage communicant et la mise en place in fine du nouveau système d'informations clientèle de la Steg. Grâce à ce nouveau système de comptage intelligent, il n'y a aura plus de facture forfaitaire. L'abonné pourra être informé en permanence de sa consommation d'électricité et de gaz, ce qui lui permettra de suivre régulièrement ce qu'il a consommé en électricité et de mieux maîtriser sa facture énergétique . Les avantages de ce projet sont notables : non seulement, il contribuera à diminuer les importations de gaz naturel, mais il lui permettra, par ailleurs, de respecter ses engagements à l'international grâce à la réduction de ses émissions carbone et l'augmentation de sa part d'énergies renouvelables qui devra atteindre, à l'horizon 2030, 30% de son mix énergétique national. Pour M. Zied Laâdhari, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, ce financement «s'inscrit dans les priorités de la politique sectorielle et répond au plan de modernisation de la Steg, appelée à se renforcer par des technologies numériques sa mission au service des entreprises et des citoyens».