Les importations ont maintenu un rythme de croissance élevé, enregistrant une hausse de 20% contre 19,8% durant l'année 2017, pour une valeur de 60 milliards de dinars, contre 50 milliards durant l'année 2017. Les exportations du secteur mines, phosphates et dérivés demeurent en baisse de 2,7%. Le solde de la balance commerciale de la Tunisie à prix courants est marqué en 2018 par un déficit de 19,05 milliards de dinars contre 15,6 milliards de dinars en 2017 et 12,6 milliards en 2016. Cette situation est tributaire du maintien du rythme de croissance des importations même si on a enregistré une évolution importante des exportations dont la valeur a augmenté de 19,1% contre 18,1% durant l'année 2017 pour atteindre 40,98 milliards de dinars, contre 34,42 milliards durant l'année 2017. Quant aux importations, elles ont maintenu un rythme de croissance élevé, enregistrant une hausse de 20% contre 19,8% durant l'année 2017, pour une valeur de 60 milliards de dinars, contre 50 milliards durant l'année 2017. Le taux de couverture a ainsi enregistré une légère baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à l'année 2017 passant de 68,8% à 68,3%. L'augmentation observée au niveau de l'exportation (+19,1%) durant l'année 2018 concerne la majorité des secteurs. En effet, les exportations du secteur de l'agriculture et des industries agroalimentaires ont enregistré une hausse importante de 45,2%, suite à l'augmentation de nos ventes des huiles d'olive (2.125 MD contre 1.009 MD), des dattes (744,1 MD contre 557,6 MD). Ainsi, on peut dire que l'huile d'olive et les dattes ont sauvé la mise comme c'est le cas, d'ailleurs, chaque année. L'industrie se porte bien On a noté, par ailleurs, des résultats probants de certains secteurs industriels, ce qui traduit une dynamique au niveau de ce secteur qui fait travailler directement des milliers de personnes, toutes catégories professionnelles confondues. En effet, les exportations du secteur des industries manufacturières ont progressé de 26,4%, celles du secteur textile, habillement et cuir de 18,6%, du secteur des industries mécaniques et électriques de 14,1% et du secteur de l'énergie de 13,7%. Par contre, les exportations du secteur mines, phosphates et dérivés demeurent en baisse de 2,7%. Un effort doit être fait à ce niveau pour rattraper le retard enregistré et regagner notre place sur les marchés internationaux. S'agissant de l'énergie, on a enregistré une croissance de 39,9%, les mines, phosphates et dérivés de 23,6%, les matières premières et demi-produits de 22,5%, les biens d'équipement de 15,6% et les produits agricoles et alimentaires de base de 9,7%. Les importations hors énergie ont augmenté, quant à elles, de 17,3%. Le déficit de la balance commerciale enregistré en 2018 provient en majorité du déficit enregistré avec certains partenaires, tels que la Chine (-5.422 MD), l'Italie (-2.889 MD), la Turquie (-2.307 MD), l'Algérie (-1.450 MD) et la Russie (-1.391 MD). D'où la nécessité de renforcer le travail de prospection en vue de conquérir de nouveaux marchés et de bien se positionner sur les marchés traditionnels qui offrent plusieurs opportunités non encore exploitées par les exportateurs tunisiens. En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédent avec d'autres pays principalement avec notre premier partenaire la France de 3.455 MD, la Libye de 1.173 MD et le Maroc de 324,7 MD. A noter que le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit à 12,87 milliards de dinars. Le déficit de la balance énergétique s'est aggravé pour atteindre 6,18 milliards de dinars (32,4% du total du déficit) contre 4 milliards durant l'année 2017. La fluctuation des cours du pétrole avec des révisions à la hausse, de temps à autre, a eu des répercussions négatives sur notre balance énergétique. La Tunisie est obligée de recourir à ce marché et à payer le prix fort pour satisfaire une demande de plus en plus importante.