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De la légèreté avant toute chose
«Porto Farina» d'Ibrahim Ltaief
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 01 - 2019

«J'ai voulu traiter cette histoire sérieuse avec légèreté», a dit Brahim Ltaïef.
Mon Dieu quel joli moment que ce «Porto Farina» que nous offre en ce début d'année Brahim Ltaïef. Quelle fraîcheur, quel souffle, quelle joyeuse parabole. Il est vrai que les derniers films tunisiens, pour talentueux qu'ils puissent être, se révélaient assez anxiogènes ces temps- ci, jouant sur le pathos, le drame et la misère du pauvre peuple. Le pauvre peuple, en fait, préfère qu'on lui raconte de belles histoires, populaires bien sûr, mais des histoires gaies, pleines d'amour, de vie, de couleurs, de joyeuses intrigues et de rebondissements. Il y avait de tout cela dans ce «Porto Farina», histoire d'une famille de pêcheurs dirigée par un patriarche tyrannique, qui veut, selon la tradition, marier sa fille à son neveu. Lequel neveu, émigré, vivant avec une jeune Chantal française, veut bien épouser sa jolie cousine pour faire plaisir à ses parents et avoir des enfants, tout en aimant la blonde européenne. Ajouter à cela que Ali, ce héros de pacotille, opportuniste et sincère à la fois, s'avère ne pas être le fils de son père et de sa mère, mais celui de la tante, vieille fille, comédienne ratée, qui se prend pour Frida Kahlo. Et que la jolie cousine Sara se révèle totalement rebelle aux plans de ses parents. Tout ceci sur un fond de contestation sociale de pêcheurs en colère. Il y a, dans cette joyeuse comédie, un peu de l'esprit du Férid Boughedir de «Asfour Estah», dans les scènes de patio, les grivoiseries des femmes et les jeux de rôles. Mais il y a également un zeste de Kusturica dans l'énergie du rythme, les scènes de rues plus dansées que mimées, la musique entraînante. Il y a surtout d'excellents jeux d'acteurs : un Mohamed Driss époustouflant dans son rôle de méchant, une Fatma Saïdane égale à elle-même dans la justesse de son ton, une Ouajiha Jendoubi émouvante en cette femme au destin perdu qui sait garder son sens de l'humour, un Mohamed Ali Ben Jemaâ incarnant avec subtilité ce fils prodige qui n'en demande pas tant, et ne sait que faire du rôle qu'on veut lui faire jouer, et une jeune Asma Othmani touchante de grâce et de fraîcheur pleines de promesses. Il y a encore de magnifiques prises de vues qui font de «Porto Farina» un merveilleux décor de théâtre, exaltant les couleurs, sublimant les horizons, accentuant les contrastes, focalisant les détails, et nous donnant l'envie de courir voir si c'est aussi joli en réalité. Il y a encore ces costumes, colorés, froufroutants, ces larges jupes dansant autour des femmes, dont on suppose qu'ils sont d'inspiration espagnole. Et puis, il y a une si belle musique, enlevée, entraînante, tzigane dans ses tonalités.
«J'ai voulu traiter cette histoire sérieuse avec légèreté» ,a dit Brahim Ltaïef.
Nous, des films comme cela, on en redemande.


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