Nabil Baffoun, nouveau président Le double impératif d'un consensus sur le nom du futur président et sur la longue liste des candidats pouvant postuler pour le remplacement du tiers du bureau a conduit à une interminable polémique qui a failli, par moments, remettre en cause jusqu'au bien-fondé de cette instance indépendante chargée de garantir la transparence des opérations de vote lors des scrutins nationaux Après une longue attente qui semblait devoir hypothéquer la tenue des prochaines élections législatives et présidentielles de fin 2019, l'Assemblée des représentants du peuple a fini par rassembler une plénière pour pourvoir au remplacement du tiers des membres de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), et élire son président, mettant ainsi fin à la crise. Le quorum exigé pour ce type de vote, qui est de 145 députés présents, avait fait défaut dans un premier temps, avant d'être largement atteint, permettant à l'Assemblée de procéder, hier, conformément à la loi, à l'élection de trois nouveaux membres devant remplacer les trois partants (le tiers) dont le mandat avait pris fin il y a déjà de longs mois. Une période qui a vu la démission de l'ancien président de l'Isie, Mohamed Tlili Mansri, dans une ambiance cacophonique de luttes internes et de tiraillements alimentés par des ingérences partisanes. Le double impératif d'un consensus sur le nom du futur président et sur la longue liste des candidats pouvant postuler pour le remplacement du tiers du bureau a conduit à une interminable polémique qui a failli, par moments, remettre en cause jusqu'au bien-fondé de cette instance indépendante chargée de garantir la transparence des opérations de vote lors des scrutins nationaux. Et qui, à ce jour, a honorablement rempli son contrat, que ce soit sous la présidence de Kamel Jendoubi ou de Chafik Sarsar. 190 députés ont participé au vote pour départager les 30 candidats issus de trois catégories professionnelles. Les trois élus sont : Belgacem Ayachi (152 voix) en tant que spécialiste dans les systèmes et la sécurité informatiques, Sofiène Laâbidi (152 voix) en tant que cadre dans le domaine des finances publiques, et Hasna Ben Slimane (155 voix) en tant que juge administrative. Le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, a procédé par la suite à l'appel à candidature pour l'élection du président de l'Isie. Mais ce vote qui était, en principe, acquis à Nabil Baffoun, suite à un large consensus entre les groupes parlementaires, a finalement enregistré une seconde candidature, celle de Farouk Bouasker. L'Assemblée des représentants du peuple a donc élu Nabil Baffoun comme nouveau président de l'Isie, avec 141 voix, alors que son concurrent n'a obtenu que 10 voix. Sachant que le dépouillement a révélé 15 bulletins blancs et 5 bulletins nuls.