La tente dressée devant l'hôpital régional de Zarzis ne désemplit pas de jour comme de nuit, en dépit de la pluie et du froid. Depuis le décès d'une jeune femme et de son nouveau-né, il y a 9 jours, des citoyens en colère observent chaque jour un sit-in sur la place. Les deux membres de l'ARP, originaires de Zarzis, Mme Hajer Bouzemmi et Dr. Salem Labiadh, et les deux maires de Zarzis qui se sont rendus sur les lieux n'ont pas réussi à apaiser la tension. L'indifférence du ministère de tutelle et des autorités régionales a été très mal ressentie par les citoyens qui ne décolèrent pas. Ils revendiquent actuellement le renvoi du délégué de la ville et du directeur de l'institution hospitalière. Ils réclament surtout la visite immédiate du ministre de la Santé pour se rendre compte de visu de l'état des lieux. En parallèle, les Zarzissiens résidents en France, encadrés par « le collectif des associations de Zarzis en France», sont en contact permanent avec leurs compatriotes du Sud et luttent pour la même cause à partir de Paris. L'un des activistes sur place qui n'a pas quitté la tente ne cache pas son mécontentement : « Zarzis sortira de sa réserve vendredi 8 février. Pour faire entendre notre voix, une manifestation est programmée le matin devant le siège de la délégation».