Décidément, malgré les contraintes rencontrées, la réticence qu'éprouvent les citoyens à régler leurs impôts et le peu d'expérience des conseillers municipaux, la plupart d'entre eux ne ménagent aucun effort pour rendre service à leur ville. En effet, malgré les événements qui se succèdent l'un après l'autre, ils tiennent toujours bon. Reconnus élus, il y a trois mois, les membres se trouvent, vu le hasard et la force des choses, obligés de naviguer contre vents et marées. A commencer par la saison estivale, lorsque la ville de Zarzis devient surpeuplée. Résultat : des tas d'ordures de toute sorte sont éparpillés un peu partout. S'ensuivent les campagnes de propreté qui se déroulent pendant tout l'été jusqu'à la rentrée scolaire, vu l'état des lieux et la situation environnementale à proximité des institutions éducatives. Par ailleurs, les naufrages des embarcations de fortune, le repêchage des cadavres et leur enterrement font que les agents municipaux demeurent toujours aux aguets sur les côtes zarzissiennes. La présence des gerboises tout au long des années précédentes est devenue chose familière. Au début de la semaine dernière, des sangliers ont envahi la ville. Quatorze de ces bêtes féroces ont été tuées et quatre autres sont encore dans la nature, nous dit-on. Et, en plus des rencontres externes sur les lieux d'intervention (plage, stade, routes, oueds...), la salle de réunion de la municipalité ne désemplit pas. C'est dire la volonté, l'ambition la détermination de toutes les commissions afin d'améliorer les conditions de la vie quotidienne du citoyen. Ce n'est pas tout, puisque le club sportif de la ville, l'ESZ, est dans la tourmente. La caisse est vide et son bureau directeur menace de démissionner. D'ailleurs, le maire et certains conseillers municipaux ont aidé la caisse de ce club sportif en puisant dans leurs propres poches. La campagne oléicole pointe à l'horizon et le conseil municipal devrait bien en contrôler le déroulement (huileries, silos, souks occasionnels des olives, margine, risque de pollution...). Plusieurs projets dans les tiroirs Après cent jours de travail, la présidente de la commission de communication et d'évaluation, Mme Wahida Achour, a organisé, vendredi après-midi, une réunion avec les médias qui a été présidée par le Dr Mekki, maire de la ville et «le seul porte-parole» de la municipalité, source fiable pour éviter toute équivoque. Tout a été relaté avec franchise et en toute transparence, insistant sur le fait que le conseil municipal, les fonctionnaires et les agents constituent une véritable famille sereine, soudée, sans idéologie dont l'unique objectif est d'améliorer les conditions de vie à Zarzis. «Je n'ai refusé aucune demande ou proposition émanant de quiconque, pourvu qu'elle soit fructueuse. Seuls 17% des impôts sont réglés par les citoyens et c'est bien dommage, alors que les dossiers délaissés et poussiéreux dans les casiers, les projets bloqués et les défis à relever sont nombreux». Dr Mekki a passé en revue tout ce qui a été réalisé ces trois mois et qui aurait pu être meilleur, a-t-il dit, grâce à plus de moyens et d'équipements. Il a évoqué au passage les interventions dans 320 points noirs éparpillés dans 76 localités de la ville, l'ajout de trois heures de travail par jour aux agents municipaux en été, l'éclairage public de la zone touristique et devant les institutions scolaires, la campagne de détection du cancer du sein et la lutte contre les chiens errants, l'ouverture des routes projetées et l'aménagement des oueds à l'approche de l'hiver, l'aménagement des souks hebdomadaires ainsi que de deux stades de foot, de l'amphithéâtre et d'un parking au centre-ville...