En marge des Journées de la musique arabe de Sousse, des conventions de partenariat ont été établies entre l'association Sombati de musique arabe, les médias et les divers sponsors étatiques et privés. Clôture des Journées de la musique arabe de Sousse (3e édition) ayant pour thème : «La musique maghrébine» organisées par l'association Sombati de musique arabe de Sousse et qui ont eu lieu les 8,9 et 10 février. «Au terme de ces journées, des conventions de partenariat ont été établies entre ladite association organisatrice de cet événement culturel, les médias (presse écrite, radios, télévisions, cinéma, affichage...) et les divers sponsors étatiques et privés. Ces conventions initient une étroite collaboration entre les divers acteurs culturels, en vue d'assurer une meilleure diffusion de la musique arabe maghrébine et d'examiner les moyens efficaces pour mieux faire connaître la musique maghrébine : tunisienne, marocaine, algérienne et libyenne», nous a confié Dr Yousr Zine El Abidine, président de l'association Sombati de musique arabe de Sousse. Signalons que cette manifestation a comporté une table ronde portant sur «le rôle des médias et de l'Etat dans la diffusion du patrimoine musical maghrébin», modérée par Dr Aïcha Kalleli, coordinatrice générale de ces journées, titulaire d'un doctorat en musique et musicologie et enseignante à l'ISM de Tunis qui nous a indiqué que cette table ronde a réuni des musiciens, des chercheurs en patrimoine musical andalou, des maîtres du malouf algérien, marocain et libyen, des hommes de culture, d'anciens enseignants de musique, des animateurs de radios et de télévisions, des représentants de la presse écrite et audio-visuelle... L'objectif de cette table ronde, a-t-elle poursuivi, est d'assurer une meilleure diffusion de la musique arabo-maghrébine à travers les médias. Au terme de cette table ronde, certaines recommandations ont été émises dont principalement : nécessité d'instituer une politique culturelle maghrébine pour sauvegarder, médiatiser et valoriser le patrimoine musical maghrébin, et ce, par le renforcement des échanges culturels et des concerts de musique patrimoniale et andalouse spécifique de chaque pays maghrébin. Les caractéristiques de la musique maghrébine Cette manifestation a comporté, aussi, un séminaire portant sur les caractéristiques de la musique maghrébine. Au cours du séminaire, Dr Sonia Mbarek, ex-ministre de la Culture, titulaire d'un doctorat en sciences politiques, experte en politique culturelle et en droits d'auteur, enseignante à l'ISM de Tunis, a donné un aperçu des spécificités du malouf tunisien dont la forme et la structure de la nouba tunisienne, les caractéristiques techniques des «Tbû» tunisiens... Elle a évoqué aussi le rôle des créateurs dans le domaine musical pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine musical andalou. Pour sa part, Ahmed Daoub —maître du malouf libyen, directeur du centre de documentation musicale libyen— a présenté une intervention sur les spécificités du malouf libyen au cours de laquelle il a évoqué les spécificités du «malhûn» libyen qui a une grande ressemblance avec le malouf tunisien. Il ne faut pas oublier de mentionner les interventions suggestives portant sur les caractéristiques du malouf algérien et celles du malouf marocain données respectivement par l'Algérien Dr Rachid Guerbaz et le Marocain Sofiène Ghédira, doctorant en musicologie.