Le taux d'inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) s'établit à 7,1% en janvier 2019 contre 7,9% en décembre 2018. Les prix des produits libres qui ne sont pas administrés ont évolué, de leur côté, de 8,3% en janvier de cette année contre 5,1% pour les prix administrés. Les prix des produits alimentaires libres ont augmenté aussi de 6,8%. Le taux d'inflation a atteint 7,1% en janvier 2019 contre 7,5% en décembre 2018, ce qui constitue en soi un résultat positif à consolider au cours des mois à venir. Pour pouvoir maîtriser l'inflation, il s'agit tout simplement de produire plus et de consommer moins. Ainsi, les prix connaîtront une baisse et l'offre sera diversifiée et renforcée. Les Tunisiens doivent donc se remettre au travail pour rétablir le rythme de la production. A la faveur d'une bonne productivité, tous les indicateurs peuvent changer au vert comme l'inflation, le déficit de la balance commerciale, le taux de change du dinar. Le plus grave à craindre est que les augmentations salariales ne soient pas suivies d'un niveau de productivité acceptable. Dans ce cas, on risque d'aggraver l'inflation d'une façon irréversible. Officiellement, cette baisse de l'inflation enregistrée en janvier 2019 est justifiée, en partie, par la dissipation de l'effet des augmentations des prix constatées en 2018 et relatives à l'entrée en vigueur de la loi des finances 2018. En janvier 2019, les prix de l'alimentation ont augmenté de 7,1% contre 6% en décembre 2018. Cette hausse est due à l'évolution des prix des viandes de 13,3%, des fromages et œufs de 11,8%, des légumes de 6,3% et des poissons de 4,6%. Des hausses justifiées et injustifiées Les consommateurs dont le pouvoir d'achat s'est érodé, au cours des dernières années, lancent un appel en chœur : « Halte à l'augmentation des prix ! ». Presque tous les produits de consommation ont été touchés par ces hausses justifiées ou injustifiées. Hors produits frais, les prix de l'alimentation sont en hausse en un an de 5,5% parallèlement aux prix du groupe transport qui ont augmenté de 10,2% en raison de la hausse des prix des véhicules (pièces de rechange et carburant) de 10,0% et des services de transport de 8,8%. Aujourd'hui, tout citoyen a pour ambition de disposer d'une voiture. Le parc automobile a sensiblement évolué, au cours des dernières années, ce qui cause des embouteillages permanents dans nos artères. Presque tous les axes routiers sont encombrés et le problème de stationnement se pose avec acuité dans le Grand Tunis. Compte tenu de l'exiguïté de la capitale, les solutions de décongestionnement des artères sont devenues presque une utopie. Beaucoup de temps est perdu sur les routes avant d'arriver à destination suite à ces goulots d'étranglement constatés presque partout et à tout moment. La voiture particulière se dispute la route avec le transport en commun (public et privé) ainsi que les taxis individuels et collectifs. Par ailleurs, le taux d'inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) s'établit à 7,1% en janvier 2019 contre 7,9% en décembre 2018. Les prix des produits libres qui ne sont pas administrés ont évolué, de leur côté, de 8,3% en janvier de cette année contre 5,1% pour les prix administrés. Les prix des produits alimentaires libres ont augmenté aussi de 6,8%. En général, la majorité des produits sont libres, et ce, en application du principe de l'offre et de la demande. Seuls les produits de première nécessité sont homologués par l'Etat pour préserver le pouvoir d'achat des couches défavorisées. Renforcer l'offre sur le marché L'augmentation des prix est due à plusieurs facteurs endogènes et exogènes. En plus de la rareté de certains produits, la spéculation est mise en cause dans la hausse des prix. Certains commerçants n'hésitent pas à stocker des produits pour les commercialiser au bon moment au prix fort. Malgré le contrôle économique renforcé, la situation est restée malsaine aux dépens des consommateurs infortunés et impuissants. Il y a aussi l'inflation engendrée suite au fléchissement de la valeur du dinar par rapport à l'euro et au dollar, le prix d'achat à l'étranger est devenu hors de portée. D'où la nécessité de travailler plus, de renforcer l'offre sur le marché et de compter davantage sur notre production nationale au lieu d'importer de grandes quantités de produits de l'étranger. D'ailleurs, les prix à la consommation sont à la hausse de 0,8% en janvier 2019 contre 0,5% en décembre 2018, et ce, suite au renchérissement des prix des produits alimentaires de 2,2%, des meubles et articles ménagers de 0,9% et des produits et services de santé de 0,7%, selon l'Institut national de la statistique. Les prix des produits alimentaires ont sensiblement évolué de 2,2% suite à la hausse des prix des légumes frais, des volailles, des œufs et des viandes rouges. C'est pour cela que la centrale syndicale a insisté sur le réajustement des salaires des fonctionnaires de la fonction publique et de tous les travailleurs opérant dans le secteur public et privé. C'est que le pouvoir d'achat s'est rétréci comme une peau de chagrin. Les prix du groupe produits et services ont suivi la même tendance augmentant de 0,7% sur un mois en raison de la hausse des prix des produits pharmaceutiques de 1,1% et des services ambulatoires de 0,6%. Même les prix des produits d'entretien du foyer ont suivi cette courbe ascendante évoluant de 1,2% alors que les prix des matériaux de construction ont accru de 0,7% contre une hausse de 0,6% pour les équipements ménagers. La seule solution pour sortir de l'ornière est d'accélérer le rythme de la productivité en diversifiant l'offre sur le marché local.