Le Centre financier aux entrepreneurs (CFE) octroie des crédits pour des projets déjà existants mais où les jeunes promoteurs n'ont pas la possibilité d'obtenir des crédits de la part des banques. Des efforts devraient être déployés par les institutions de micro-finance pour financer la création de nouveaux projets. Des représentants des PME du Centre (Monastir, Mahdia, Kairouan et Sousse), des jeunes nouveaux promoteurs, des étudiants des diverses institutions universitaires, des représentants de l'Autorité de contrôle de la micro-finance (ACM) ainsi que des 7 institutions de micro-finance ont pris part au séminaire portant sur les micro-finances, organisé le 19 février au siège de l'Utica de Sousse. Des interventions-débats ont été donnés par les représentants de l'ACM et des institutions de micro-finance en présence du PDG de l'ACM. M. Ali B.Yahia, président de l'Utica de Sousse, nous a indiqué que l'objectif principal de ce séminaire est de sensibiliser les jeunes promoteurs, désirant monter de petites et moyennes entreprises (PME), de bénéficier de microcrédits dans les divers secteurs économiques dont l'industrie, l'agriculture, les petits métiers, les services et le commerce. Ces jeunes promoteurs peuvent bénéficier, actuellement, d'une micro-finance plafonnée à 40.000 D. Auparavant, le montant accordé par les institutions de micro-finance ne dépassait pas les 20.000 D. Institutions spécialisées M. Mahmoud Montasser Mansour, P.-D.G de l'autorité de contrôle de la micro-finance à Tunis, a indiqué au cours de son intervention portant sur «l'évolution du cadre réglementaire de la micro-finance et le rôle de l'ACM», que pour la première fois en Tunisie, des sociétés anonymes ont été agréées à compter de 2014 pour exercer l'activité des micro-finances et nous comptons actuellement 7 sociétés ou institutions de microfinance à savoir «Enda-Tamweel», «Taysir microfinance», «Microcred Tunisie» (baptisée actuellement Baobad Tunisie), «Advans-Tunisie», «Centre financier des entrepreneurs (CFE), «Zitouna-Tamkeen» et «El Amel-microfinance», agréée en 2019. Auparavant, les acteurs étaient érigés en associations de microcrédits dont le nombre est de 289 associations agréées par le ministère des Finances à partir des années 90. Celles-ci se financent auprès de la Banque tunisienne de solidarité (BTS). Il a noté que seule l'ONG baptisée «Enda interarabe» a filialisé son activité de micro-finance au sein de «Enda Tamweel», et ce, dès le 1er janvier 2016. Le montant maximum du microcrédit octroyé aux jeunes promoteurs était de 20.000 D. Il a ajouté que les sociétés de micro-finance doivent obtenir un accord de l'ACM pour pouvoir accorder des microcrédits allant jusqu'à 40.000 D, montant maximum décidé en 2018. Les microcrédits sont destinés à tous les secteurs d'activité comme l'agriculture, l'élevage, le commerce, les services, l'artisanat et l'amélioration des conditions de vie dont le logement. Ces microcrédits financent principalement les projets déjà existants. Pour la création de nouveaux projets, des efforts devraient être déployés par les institutions de micro-finance. Au cours de son intervention portant sur «la mission du CFE au service de la micro-finance», le responsable régional du Centre financier aux entrepreneurs a indiqué que ledit centre octroie des crédits allant jusqu'à 40.000 D pour un délai de remboursement qui peut aller jusqu'à 5 ans dans le but d'améliorer la rentabilité du projet. Les microcrédits sont accordés pour des projets déjà existants et pour lesquels les promoteurs n'ont pas la possibilité d'obtenir des crédits de la part des banques. Il a noté que ces microcrédits sont accordés dans divers secteurs de l'industrie, du commerce et de l'agriculture.