Un mois exactement nous sépare de la première rencontre officielle de notre équipe nationale sous la férule d'Alain Giresse. Mais déjà le choix du staff accompagnateur du nouveau coach national et des internationaux à sélectionner mérite qu'on s'y arrête. La première sortie officielle de notre équipe nationale sous les commandes d'Alain Giresse aura donc lieu à Radès le 22 mars prochain contre le Swaziland dans le cadre de la sixième journée des éliminatoires de la CAN 2019. Sans prétention, ce match sera une simple galopade d'entraînement face à un adversaire qui n'aura pas grand-chose à opposer. Mais cela n'empêche que les joueurs qui seront sélectionnés pour ce match doivent être judicieusement choisis pour diverses raisons. Mais avant de parler des joueurs, on aimerait quand même dire quelques mots à propos de l' «éviction» de Mourad Okbi, l'ex-entraîneur national adjoint, qui reste le seul à ne pas être maintenu parmi le staff technique qui exerçait avant l'avènement d'Alain Giresse. C'est que Maher Kenzari a été confirmé dans son poste d'entraîneur national adjoint. Hamdi Kasraoui l'a été aussi en tant qu'entraîneur des gardiens de but. Et il en a été de même pour Jalel Hergli et Firas Bali qui s'occuperont toujours de la préparation physique du groupe national. Du coup, seul Mourad Okbi a été «banni» du staff technique national. Pourtant ce dernier bénéficie de l'unanimité en ce qui concerne son savoir-faire et sa discipline. Ce qui nous conduit à dire qu'on aurait aimé qu'il soit maintenu à son poste pour plus d'une raison. Sa reconduction n'aurait fait de mal à personne. Plus particulièrement pour son perfectionnement aux côtés de Giresse. En effet, tout le monde sait que le fait de côtoyer un ancien joueur français de gloire comme Alain Giresse qui a, en plus, roulé sa bosse un peu partout en Afrique comme entraîneur national, est une bonne opportunité pour doter nos techniciens d'une expérience qui pourrait servir à l'avenir. On sait tous, à ce propos, que Nabil Maâloul est devenu ce qu'il est maintenant grâce, en grande partie, au fait qu'il était l'adjoint de Roger Lemerre. Passons et intéressons-nous maintenant au choix des joueurs qui vont dorénavant porter le maillot national pour représenter la Tunisie dans les prestigieuses compétitions internationales, dont la CAN qui aura lieu aux mois de juin et juillet prochains en Egypte. Il est vrai que le Swaziland est loin d'être un foudre de guerre, mais cela ne devrait pas être une raison pour entamer une interminable revue d'effectif et d'essais d'une pléthore de joueurs valables et non valables pour un casting sans fin. Sur ce point, disons tout simplement que les joueurs sélectionnables et capables de donner le plus sont connus de tous et doivent normalement être choisis d'emblée et sans équivoque par le sélectionneur national après concertations avec Maher Kanzari. Toutefois, l'esprit qui doit régner dans cette opération délicate doit être caractérisé par l'objectivité et l'équité. Il faudrait rompre avec les choix subjectifs basés sur des considérations personnelles menant inéluctablement à l'injustice et la frustration comme ce fut le cas plus d'une fois auparavant. Le cas de Hamdi Harbaoui qui est le plus frappant en témoigne parfaitement. Aujourd'hui, on est en mesure de construire une équipe nationale très compétitive à partir des joueurs les plus en forme du championnat national. On peut même penser à une ossature de base composée essentiellement des joueurs de l'Espérance Sportive de Tunis qui n'est autre que le club champion d'Afrique en titre et qui affiche encore une santé grimpante. Autour de cinq ou six joueurs «sang et or» qui font l'unanimité, on peut renforcer le onze national par d'autres joueurs évoluant en Tunisie ou à l'étranger pourvu qu'ils soient animés du désir de servir les couleurs nationales sans trop de calculs. Les snobs et les opportunistes, on n'en veut plus ! L'essentiel reste donc de se fixer les idées de la manière la plus judicieuse et la plus rapide. Ce ne sont pas les bons joueurs qui manquent. Il faut juste entamer le travail de préparation pour un groupe homogène, volontaire et enthousiaste pour relever les défis. Ce à quoi on aspire tous, c'est une équipe nationale formée de guerriers. Les résultats et les performances en seront certainement les conséquences directes.