«On doit prendre au sérieux les problèmes du joueur tunisien et lui garantir son avenir, afin qu'il soit sur un pied d'égalité avec tout autre sportif, soucieux de ses droits et conscient de ses devoirs envers son club. Certes, certains footballeurs tunisiens perçoivent des salaires faramineux, notamment dans les grands clubs (l'EST, le CA, l'ESS et le CSS). Cette disparité est perçue comme une injustice par rapport à leurs coéquipiers et même aux autres footballeurs. C'est vrai lorsqu'on voit Saber Khelifa, Ferjan Sassi, Ben Youssef Chikaoui, Moncer, Badri, Ben Mohamed sont payés par des montants inimaginables en comparaison du vécu tunisien. A titre d'exemple, le salaire de Ferjani Sassi lorsqu'il était à l'EST était supérieur à celui du défenseur marocain Benatia lorsqu'il était à la Juventus. C'est déplorant. Heureusement que Ferjani a quitté l'EST. Sans compter qu'il y a une grande différence de salaires entre les joueurs des grandes équipes et ceux des petites équipes. Ce qu'il faut retenir, c'est que les gros salaires des joueurs ne sont pas compatibles avec leurs rendements et le niveau du championnat de Tunisie. Vu la situation et le niveau de notre sport-roi, ces joueurs ne méritent pas d'avoir des salaires aussi volumineux. Lorsque j'étais joueur au COT et à l'EST, notre salaire était déplorable surtout que les contrats n'existaient pas. On percevait des primes des matches gagnés. Et c'est tout. A mon avis, il faut revoir tout le système des salaires pour le bien de nos joueurs et aussi de notre football.