Venus avec la ferme intention de rompre avec la série de matches nuls synonymes de défaite, les hommes de Ruud Krol ne sont pas parvenus à s'en sortir et se sont résignés à un autre semi-échec. Des deux protagonistes d'avant-hier au stade Néjib-Khattab à Tataouine, le CSS était sans doute plus concerné par le résultat du match que l'USTataouine, tellement il avait soif de victoire et était avide de rachat après ses deux faux pas en Coupe de la CAF et deux nuls consécutifs aussi amers l'un que l'autre devant Enugu Rangers et Salitas qui ont fait régner à Sfax une atmosphère d'incompréhension pour ne pas dire d'indignation. La seule manière d'atténuer cette déception était d'empocher les trois points dans l'arène même des protégés de Skander Kasri, de retrouver la seconde place et de réduire l'écart avec l'Espérance à une seule longueur d'avance. Mais avec pas moins de 9 joueurs qui n'ont pas fait le déplacement dont H'nid et Marzouki suspendus, la tâche des Sfaxiens n'était pas de tout repos et s'annonçait même délicate. D'ailleurs, il n'a pas fallu attendre plus de quatre minutes après le coup d'envoi pour s'en apercevoir. Une jolie passe de Mahmoud Messaï dans l'intervalle pour Ismaïl Diakité qui se trouve étrangement seul en face de Dahmen. Le portier visiteur a anticipé une frappe croisée du Mauritanien, mais ce dernier, malin, choisit le petit pont audacieux et lui glisse le ballon entre les jambes (4e). Scénario inattendu aussi bien pour l'UST et son coach Skander Kasri, qui n'en croyait pas ses yeux de trouver aussi rapidement le chemin du but, que pour Ruud Krol et le CSS qui ont mis du temps à accuser le coup. Une première bévue payée cash par la nouvelle charnière centrale Amamou-Dagdoug improvisée pour ce match avec la complicité de l'arrière gauche Achref Zouaghi. La même erreur a été recommise 16 minutes après avec toujours le même Diakité insaisissable sur le couloir droit qui croise cette fois un peu trop son tir (20e). Il a fallu patienter jusqu'au retour des vestiaires après la pause, l'entrée du duo Bouraoui-Oueslati pour assister au réveil sfaxien avec des «Noir et Blanc» qui ont pris d'assaut la cage de Kordi avec un premier bolide de l'Algérien Ghrichi sur la barre transversale (51'), suivi d'un tir de plus de 30 mètres de Moncer non moins puissant repoussé par le keeper tataouini (52') lequel a dû de nouveau user de tout son savoir-faire pour être à la réception d'une frappe des plus dangereuses de Habib Oueslati. Le quatrième essai des coéquipiers de Sokari a été le bon et c'est l'arrière central Amamou qui saute plus haut que tout le monde sur corner et place de la tête le ballon hors de portée de Kordi (55e). Le réveil tonitruant va-t-il se transformer en raz de marée? La physionomie de la seconde mi-temps le laissait entendre même si les Tataouinis ne sont pas restés les bras croisés et ont même réclamé un penalty pour une faute présumée de Amamou sur Diakité (68e) que refusa de leur accorder Amir Loucif. A cinq minutes de la fin, Chaouat a eu la balle du match au bout du pied mais l'a gâchée lamentablement confirmant sa méforme du moment et son incapacité à retrouver son flair et son sens du but et condamnant ainsi son équipe à se contenter d'un petit match nul qui ne fait nullement son affaire et qui au contraire multiplie les points d'interrogation concernant cette chute dans le rendement des résultats.