Pour le moment, le ministère de la Santé et le ministère public enquêtent pour déterminer les responsabilités et les causes réelles de la tragédie. «Tous les détails seront communiqués à l'opinion publique incessamment», assure Sofiène Selliti, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis Un véritable drame s'est produit, hier, au centre de gynécologie obstétrique de l'hôpital La Rabta: 11 nouveaux-nés ont trouvé la mort dans des conditions obscures. On apprend, en effet, qu'ils ont été victimes d'un sérum périmé qui leur a été servi en tant qu'aliment qu'on leur a injecté à travers la bouche. Ce sérum est préparé au sein du laboratoire du centre de gynécologie relevant de l'hôpital de La Rabta. Il est confectionné sous contrôle médical et d'un expert en matière de liquides nutritionnels servis aux nouveaux-nés. Du côté des familles des bébés victimes, la tension est à son comble et le choc est inqualifiable dans la mesure où personne n'est encore parvenu (au moment de la rédaction du présent article) à comprendre les raisons du drame. La direction de l'hôpital cherche à savoir si un microbe a pénétré le liquide nutritionnel servi aux bébés occasionnant leur décès ou si l'empoisonnement provient du liquide lui-même ou du sachet qui le contenait. Du côté du ministère de la Santé, on assure que la direction du centre et le staff médical ont pris toutes les mesures d'hygiène, notamment préventives et curatives, pour éviter de nouveaux décès et réconforter les familles des victimes, le tout avec le suivi de l'état de santé des autres résidents du centre. Une enquête a été ouverte en urgence par une commission spécialisée du ministère pour déterminer les responsabilités et les causes réelles de cette tragédie. Quant aux résultats, ils seront annoncés dès que la vraie raison derrière cette série de décès sera révélée. Et la première réaction de tomber: Nabiha Borsali, directrice générale de la santé au ministère, a fait savoir que «l'hôpital a arrêté l'utilisation des médicaments qui auraient causé une infection générale fatale et les a échangés contre un nouveau stock auprès de la Pharmacie centrale afin d'éviter un autre drame de ce genre». Par ailleurs, les familles des nouveaux-nés ont été psychologiquement prises en charge. Le ministre de la Santé, Abderraouf Chérif, s'est déplacé sur le terrain pour assurer son soutien aux familles des victimes et promettre que les mesures nécessaires seront prises pour qu'une telle tragédie ne se produise plus. Il est à préciser que Sofiène Selliti, porte-parole officiel du Tribunal de première instance à Tunis, a annoncé, hier, que le ministère public a pris en charge l'affaire et a décidé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les circonstances de la tragédie. Sofiène Selliti a notamment précisé que «le juge d'instruction chargé de l'affaire s'est déplacé en compagnie du représentant du ministère public pour déterminer les circonstances du drame», ajoutant que «les résultats seront révélés dès la fin de l'enquête».