L'issue de l'un des cinq fronts sur lesquels joue l'Espérance cette saison sera connue ce soir même à l'occasion du match de la Supercoupe d'Afrique à livrer au Raja, à Doha. Ce sera donc le premier objectif convoité avec voracité. Pour certains fans de l'Espérance, il y a un air de revanche dans le match de ce soir entre l'EST et le Raja qui s'affronteront à Doha dans le cadre de la supercoupe d'Afrique de l'édition 2018. En effet, les fanatiques du club de Bab Souika ne veulent pas oublier la déconvenue essuyée devant le club du Raja à l'occasion de la finale de la Ligue des champions de 1999, dont le match retour s'était déroulé au Maroc, défaite concédée après une séance de tirs au but. Seulement lors de cette finale, il ne faut pas oublier que les «Sang et Or» ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes après les occasions et les penalties qu'ils avaient ratés. Il ne faut pas oublier également que le cadre n'est pas le même, dans la mesure où la Ligue des champions est plus officielle que la supercoupe d'Afrique. Aussi, faudrait-il remettre à une autre occasion cette pensée revancharde car, même en cas de victoire, l'équipe de Bab Souika ne fera pas oublier le lamentable ratage de 1999. Par contre, l'Espérance aura à prouver qu'elle est actuellement la meilleure équipe d'Afrique et que ce n'est pas le Raja qui va pouvoir remettre en question sa suprématie largement prouvée ces derniers temps. Le duel maghrébin entre l'EST, détentrice de la couronne de la Ligue des champions, et le Raja qui a remporté la coupe de la CAF (2018), sera quand même indécis car il s'agit toujours d'un derby entre deux clubs maghrébins capés. Palmarès éloquent Et si on jette un coup d'œil sur le palmarès des clubs, on constate qu'il est des plus impressionnants tant sur le plan local qu'international. Pour le Raja, tout comme pour l'Espérance, chacun compte sur son tableau de chasse trois titres de ligue des champions (1989-1997 et 1999 pour le Raja, et 1994-2011 et 2018 pour l'EST). Sur le plan international, le Raja possède un léger avantage sur l'Espérance avec son historique accès à la finale de la Coupe du monde des clubs sous la houlette de Faouzi Benzarti en 2013 où les Marocains avaient vendu chèrement leur peau devant les Allemands du Bayern de Munich (0-2). Rehausser le centenaire Même sur le plan local, les deux protagonistes dominent la scène et possèdent le meilleur palmarès. Tous ces éléments nous mènent à dire que le match de tout à l'heure, qui sera suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs dans le monde, promet spectacle et suspense. Il sera disputé sur un terrain neutre et dans des conditions qui feront honneur au football arabe. Son organisation à Doha sera comme un avant-goût de la phase finale de la Coupe du monde des nations qui sera abritée par le Qatar en 2022. C'est donc une belle opportunité de mettre en valeur deux des meilleurs clubs arabes et africains du moment. Par ailleurs, ce sera la première occasion de remporter un titre par l'Espérance, qui joue sur cinq fronts cette saison. Celle du centenaire du doyen des clubs tunisiens. Aujourd'hui, la supercoupe de la CAF et, dans quelques jours, la supercoupe de Tunisie également à Doha face au CA Bizertin. Et bien évidemment les «Sang et Or» continueront de défendre leurs couleurs par la suite, dans le cadre des trois autres fronts: la Ligue des champions d'Afrique, le championnat et la Coupe de Tunisie. Se dirige-t-on vers une belle razzia à la dimension de la grande Espérance Sportive de Tunis? On y verra plus clair à ce propos dès ce soir. Au grand complet Pour y parvenir, tout augure d'un succès de l'Espérance. A commencer par la grande affluence du public «sang et or» qui a déjà pris d'assaut par milliers la capitale qatarie. Il en sera fort probablement de même pour ceux du club marocain. Côté formation, le coach Mouïne Chaâbani doit se frotter les mains du fait qu'il a à sa disposition tout son effectif. Aucune absence n'est enregistrée dans le camp «sang et or». Et du coup on pense que le onze rentrant sera, à un élément près, composé comme suit : Rami Jéridi, Sameh Derbali, Aymen Ben Mohamed, Chamseddine Dhaouadi, Khalil Chammam, Fousseini Coulibaly, Franck Kom, Ghaïlane Chaâlali (ou Saâd Bguir), Anice Badri, Yassine Khenissi et Youssef Blaïli. Quant au virevoltant attaquant libyen Hamdou El-Houmi, il sera incorporé en cours de jeu. Bonne chance au représentant du football tunisien !