Sans Ons Jabeur et probablement Malek Jaziri, ces deux tournois misent sur les joueurs tunisiens émergents et qui cherchent des points et de l'expérience. Du pur tennis et des matches de haut niveau meubleront ces deux semaines au TCTunis. C'est le rendez-vous annuel avec le «Nana Trophy» (25.000 dollars, en plus de l'hospitalité, une nouveauté), dont le tableau final commence demain, et le Tunis Open (50.000 dollars) qui lui succédera, c'est-à-dire du 8 au 14 avril. C'est une tradition qui a pris racines au TCT. Le tournoi messieurs date des années 80 avant d'être remis en vie et bien développé à partir de 2005, et après un arrêt dû aux conditions sécuritaires, le Tunis Open a rebondi. Pour le tournoi féminin, il se poursuit depuis sa première édition du 2012. Pour 2019, les nouveaux dirigeants du TCTennis misent sur un nouveau positionnement expliqué par l'absence de Ons Jabeur qui ne peut plus jouer un tournoi doté de 25.000 dollars par rapport à son nouveau classement. En l'absence de Ons Jabeur (pourtant la vedette indiscutable des premières éditions), les regards seront tournés vers Chiraz Bechri, ainsi que Ferdaous Bahri et Yasmine Mansouri, toutes les trois invitées au tableau final. En attendant Jaziri Chez les messieurs, Malek Jaziri ne devrait pas jouer, car en ce moment, il prépare Monte Carlo (qui offre plus de points ATP). Le Tunisien n'est pas encore sûr de faire partie du tableau final du tournoi français. Il changerait peut-être d'avis pour débarquer la semaine prochaine et jouer le «Tunis Open» (un tournoi où il n'a pas souvent réussi depuis qu'il y joue). Côté tunisien, on devra voir à l'œuvre les joueurs émergents au classement ATP, qui représentent l'avenir du tennis tunisien. Moez Chergui, Skander Mansouri et Aziz Dougaz, tous les trois invités au tableau final. Ils seront appuyés par un public qui a appris à venir en grand nombre, suivre ses joueurs favoris. Peut-être bien que l'absence de Ons Jabeur et de Malek Jaziri diminue un peu l'attrait des deux tournois, mais c'est le moment ou jamais de mettre de nouveaux ingrédients pour relancer le «Nana Trophy» et le «Tunis Open». Chez les messieurs, on s'attend à un tableau final fourni avec une première tête de série qui frôle avec le Top 100. Généralement, le Tunis Open offre un tennis de qualité, avec des noms pas connus. Le fait de perpétuer la tradition malgré les contraintes économiques, le fait d'attirer de solides sponsors sont aussi quelque chose de précieux. Mais espérons surtout une meilleure participation tunisienne. Autant ils apprennent et gagnent, autant le public vient en masse et autant ces deux tournois sont de plus en plus populaires et plus visibles. Et autant le tennis tunisien se développe.