A pareille période de l'année, la ville de Douz, aux portes du Sahara, se prépare à accueillir la marée des festivaliers, pour le festival international du Sahara qui célébrera cette année sa 43e édition du 23 au 26 décembre. Toutefois, cette édition sera cette année exceptionnelle, puisque le festival fête son centenaire. Fondé en 1910 à Douz, carrefour d'échanges commerciaux et de départ de caravanes, le festival portait le nom de "La fête du dromadaire" et se contentait d'organiser une montée de marathon pour les "méharis" et quelques jeux populaires. Ce n'est qu'après l'Indépendance que la première session du festival a eu lieu du 18 au 31 décembre 1967. En 1981, il a pris une dimension internationale avec la participation de pays arabes et africains, faisant ainsi partie des manifestations les plus anciennes et les plus ancrées dans leur histoire. En effet, ce festival a beaucoup participé au rayonnement de la ville de Douz, devenue symbole de la culture saharienne et de ses influences, et un plateau de tournage choisi par de grands cinéastes internationaux. Le festival annonce ses couleurs 2010 Cette nouvelle édition sera marquée par l'organisation, notamment d'une exposition photographique sous le titre "Le festival et des photos de la mémoire" déclinant un voyage à travers l'histoire de cette manifestation par le prisme de nombreuses générations de photographes. Il sera question, par ailleurs, de présenter de nouvelles publications sur la ville de Douz, en l'occurrence l'ouvrage «Désert, grains de soie» de la photographe française Catherine Dressaire, ainsi que de quatre parutions aux éditions Sahar : "Douz, ma mémoire" de Noureddine Bettaieb", "Photos" de Lilia Ben Zid, "Carnets tunisiens de sable et de lumière" de la Française Catherine Stoll-Simon avec une version arabe traduite par Salah Dammas et un livre "Douz, regards croisés", des deux auteurs Noureddine Bettaieb et Catherine Stoll-Simon. Annonçant ses couleurs, cette 43e session sera marquée par plusieurs nouveautés. En effet, l'accès à la place H'nich se fera à un prix symbolique pour assister au spectacle d'ouverture et de clôture, "Les caravanes de la mémoire", dont la mise en scène est de Salah Souwi Marzouki et le texte du poète Jamel Sliyi. La place H'nich vivra les 24 et 25 décembre au rythme d'une série de spectacles d'animation offrant une compilation variée des aspects de la vie saharienne dans toute sa richesse, permettant aux hôtes d'assister au combat de dromadaires, au mdawri (danse de chevaux et de dromadaires), à la chasse au lévrier "sloughi", la parade des habitudes et traditions bédouines (scènes du mariage traditionnel "Mayazi", etc.), ainsi que l'habituel marathon international des "meharis", dont la première session remonte à 1991. Des jeux carnavalesques avec la participation des associations de jeunesse et des troupes folkloriques sont prévus. Des veillées artistiques de chant bédouin et populaire auront lieu à la maison de la culture Mohamed- Marzouki. Une soirée théâtrale sera au menu avec la pièce "La famille" (avec Naïma El Jéni, Sadok Halouas, Dorsaf Mamlouk). Le traditionnel concours de poésie populaire sera consacré cette année, dans le cadre de la célébration de l'Année internationale de la jeunesse, au thème "Les jeunes et le patriotisme", avec la participation de 50 poètes des différentes régions du territoire ainsi que des poètes arabes. Un atelier de calligraphie arabe et deux pièces de théâtre pour enfants sont également au programme. Il est à noter que cette 43e édition sera marquée par la participation (outre la Tunisie) de la Libye, l'Algérie, la Jordanie, l'Egypte, la France et éventuellement de l'Arabie Saoudite, du Koweït et de la Russie.