Le CSS est le genre d'équipe qui ne peut se construire qu'en fonction de la qualité de ses joueurs. On retient tout particulièrement la nécessité de bâtir dans la durée et de séduire par cette capacité à exprimer un trésor de vertus naturelles. Il n'y a pas d'autres richesses pour une équipe comme le CSS mieux que la compétition africaine.C'est le mental dans ce genre d'épreuve qui fait justement les bonnes équipes. Le surpassement dans l'effort, l'abnégation et la souffrance forgent encore plus son identité, souvent plus qu'on ne pourrait le croire. Pour le cas du CSS, cela devrait servir en quelque sorte à l'émergence de nouvelles priorités, des exigences d'une autre dimension. Par une bonne appréciation des choses, on serait en mesure de ne plus lâcher les fondamentaux. Il serait bon que l'équipe sfaxienne, et derrière elle les équipes tunisiennes, prennent conscience du fait que le chemin des exploits entraîne forcément des obligations dans le comportement et dans le rendement. Il faut dire que qu'elle que soit la période, on a souvent vu un bon CSS, notamment en coupe de la CAF. Sauf que cette fois, on a l'impression de ressentir un plus grand besoin de solidité et d'affirmation. L'équipe aurait aujourd'hui besoin de pouvoir s'imposer comme elle le faisait auparavant. Il n'est plus difficile d'en saisir la portée. Mais l'on ne doit pas oublier que l'Afrique a bien changé. Que les idées, les appréciations et les jugements que l'on porte ici et là sur la valeur des équipes doivent aussi évoluer. Gagner c'est jouer... Avoir de bons joueurs est une chose, avoir une bonne équipe d'Afrique en est une autre. C'est le cas du CSS, nouvelle version, et qui aurait plus que jamais besoin de retrouver l'expression de jeu, et peut- être bien le registre qui lui convient le plus, mais surtout l'inspiration et le fond de jeu qu'il a souvent préconisés sur le terrain de football. Par autant de dimensions que nous sommes tenus d'en saisir, nous dirons que le CSS est le genre d'équipe qui ne peut se construire qu'en fonction de la qualité de ses joueurs. On retient tout particulièrement la nécessité de bâtir dans la durée et de séduire par cette capacité à exprimer un trésor de vertus naturelles. D'une manière ou d'une autre, on ne peut évoquer le jeu préconisé par l'équipe sfaxienne que par rapport à l'épanouissement dont les joueurs auront justement besoin dans l'épreuve africaine. C'est un éclairage supplémentaire que Lechantre est tenu d'apporter aux diverses options et choix tactiques. Il faut dire que cette exigence devrait soulever une prise de conscience collective dans le but de favoriser les conceptions de jeu les plus appropriées et surtout celles qui devraient permettre aux joueurs de s'exprimer dans leur meilleur élément. Si l'Afrique devrait redevenir la fierté du football tunisien, il n'en demeure pas moins que les équipes tunisiennes sont désormais appelées à s'adapter à un nouveau contexte et à satisfaire les impératifs qu'elle doivent justement porter pour la culture de la performance.