Paris abrite, du 3 au 5 décembre, les travaux du Sommet mondial de la famille + 6, sur le thème «L'éducation pour tous», en présence des ministres concernés et avec la participation de plusieurs experts, universitaires et représentants d'organisations internationales et d'associations, membres de l'Organisation mondiale de la famille (OMF). La rencontre a pour objectif d'examiner les moyens de renforcer les efforts de lutte contre l'analphabétisme et de garantir le droit à l'enseignement pour tous. Il s'agit, également, de contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et d'identifier les nouveaux domaines d'intervention. La première journée a comporté l'organisation d'une table ronde entre ministres sur les efforts déployés au niveau de chaque pays en matière de promotion de la famille, de généralisation de l'enseignement et d'amélioration de sa qualité. Une autre table ronde réservée aux organisations non gouvernementales a mis en lumière le rôle du travail sur le terrain dans l'impulsion des efforts visant la promotion de la qualité du système éducatif. Les expériences réussies en matière de généralisation de l'éducation et de l'enseignement dans plusieurs pays dont la Tunisie, l'Allemagne, la France, l'Espagne et le Brésil ont été présentées. Mme Saïda Agrebi, présidente de l'Organisation tunisienne des mères (OTM) et vice-présidente de l'OMF, a insisté, dans une intervention, sur l'importance d'œuvrer en vue de garantir aux enfants du monde entier le droit à l'enseignement, à la santé et à l'alimentation, citant, notamment, la situation des enfants dans les territoires palestiniens occupés. Mme Agrebi a mis en exergue, dans ce contexte, les efforts déployés par le Président Zine El Abidine Ben Ali visant à consolider les valeurs de solidarité mondiale. Elle a rappelé les initiatives du Chef de l'Etat et de son épouse, Mme Leïla Ben Ali, au niveau arabe et international dans ce sens, dont la proclamation de 2010, Année internationale de la jeunesse. Pour sa part, M. Andrei Abramov a loué l'action de l'OMF en faveur de la généralisation de l'enseignement, à travers la construction des écoles et la formation des éducateurs. Il a appelé à l'impératif de réduire l'analphabétisme qui touche actuellement 72 millions d'enfants en âge de scolarité dans le monde. M. Abramov a souligné l'importance d'axer davantage les efforts sur l'éducation en milieu rural et dans les zones pauvres, d'encourager l'éducation de la jeune fille et de lutter contre l'échec scolaire. Il s'est prononcé en faveur de politiques d'intégration de toutes les catégories sociales, sans discrimination qui mettent à la disposition des populations les moyens garantissant la qualité de l'enseignement et des besoins de l'opération éducative qui coûte chaque année à la communauté internationale une enveloppe de plus de 9 milliards de dollars. Tunisie : 7,5% du PIB à l'éducation Dans un message adressé aux participants, Mme Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, a souligné la nécessité d'accorder un intérêt plus accru à la lutte contre l'analphabétisme, au renforcement des capacités de la femme et son habilitation et à mobiliser les financements nécessaires aux stratégies visant la généralisation de l'enseignement, qui constitue une responsabilité sociale et collective. De son côté, M. Mezri Haddad, ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l'Unesco, a relevé l'importance que revêt l'inclusion de l'éducation parmi les priorités du système des droits de l'Homme. L'éducation, a-t-il dit, représente la voie indiquée pour jouir des autres droits, faisant remarquer l'importance de l'élaboration d'un contenu éducatif fondé sur un ensemble de valeurs universelles et qui institutionnalise la coexistence, dans le cadre du respect mutuel, de la paix et du dialogue. Dans ce contexte, il a mis en relief la place qu'occupe la famille dans les différentes stratégies de la Tunisie, en particulier celle relative à l'enseignement, compte tenu de son rôle fondamental dans l'éducation des nouvelles générations et pour le succès des politiques et programmes nationaux relatifs à l'investissement dans le capital humain. Mme Sonia Ben Haddoud, vice-présidente de l'OTM, a évoqué les contours de l'expérience tunisienne en matière de promotion des ressources humaines et de généralisation de l'enseignement. Ces stratégies, a-t-elle relevé, ont permis la baisse du taux d'illettrisme, alors que le taux de scolarisation des enfants à l'âge de 6 ans a atteint 99%, outre le renforcement des aptitudes scientifiques des nouvelles générations. La Tunisie qui consacre, a-t-elle ajouté, 7,5 % du PIB au secteur de l'éducation, œuvre actuellement, dans le cadre du programme présidentiel ''Ensemble relevons les défis'', en faveur de la promotion de la qualité du système éducatif et de la consolidation de la compétitivité des universités tunisiennes.