Le schéma de développement de 2011 vise à renforcer les acquis nationaux à travers le développement de la structuration de l'économie et la promotion des secteurs à contenu technologique dans l'objectif de garantir les attributs du développement global et durable. Les plans et programmes prévus par le budget économique pour l'exercice 2011 ont pour objectif d'atteindre les objectifs du programme présidentiel "Ensemble relevons les défis" et du XIIe Plan de développement 2010-2014 en vue de réaliser le progrès et la prospérité et renforcer la capacité du pays à faire face aux défis imposés à l'échelle nationale et internationale. Le schéma de développement pour l'exercice 2011 est axé sur l'accélération du rythme de développement, l'intensification des créations d'emplois pour atteindre 81,5 mille postes, tout en mettant l'accent sur l'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur. Il s'agit, également, d'améliorer les indicateurs du développement humain et du niveau de vie et d'alléger les pressions sur les paiements extérieurs. Ainsi, le PIB devrait croître de 5,4% à prix constants de manière à porter le revenu par tête d'habitant à 6.554 dinars contre 6.032,3 dinars en 2010. Ce palier de croissance devrait être atteint grâce à une croissance prévue du secteur de l'agriculture et de la pêche de 6,7% à la faveur de l'augmentation attendue de la production céréalière moyennant l'accroissement des superficies irriguées ainsi que la hausse prévue de la production de la pêche, eu égard à la prolongation du repos biologique et l'amélioration de la production aquacole. Concernant les équilibres généraux, le schéma de développement a pour objectif d'atteindre un taux de croissance des exportations des biens et services de 10% à prix courants. Quant aux importations, elles devraient évoluer de 8,9% à prix courants de manière à réduire le déficit courant des paiements extérieurs à 3,7% du PIB. La restructuration du financement de l'économie repose sur le développement et la mobilisation des ressources nationales, en conférant davantage d'efficience aux politiques financières et à travers le développement de l'épargne institutionnelle et l'amélioration des services du système bancaire destinés à la mobilisation de l'épargne. Les besoins de financement ont été estimés à 21.816,8 millions de dinars auxquels l'épargne contribue à hauteur de 72%. Les financements extérieurs ont été fixés sur la base de l'augmentation de la part des investissements extérieurs à plus de 50% du total de ces financements, outre la mobilisation des crédits publics et des dons extérieurs. Ainsi, une amélioration des indicateurs de l'endettement extérieur est prévue grâce à la réduction du taux d'endettement extérieur à 34,7% du PNB contre 36,9% du PNB en 2010. Il s'agit également de réduire le déficit budgétaire à environ 2,5% du PNB et de limiter le taux de la dette publique à environ 39%. Le taux d'inflation devrait atteindre 3,5% en 2011 grâce à la rationalisation de la consommation et la poursuite d'une politique monétaire prudente. Le schéma de développement pour 2011 vise également à impulser le rythme de création d'emplois pour atteindre 81,5 mille emplois, tout en veillant à renforcer la politique d'emploi à l'étranger.