C'est peut-être en observant tous ces artistes de rues qui peuplent les villes européennes entre clowns, musiciens jongleurs, magiciens et marionnettistes que Slim Sanhaji, metteur en scène de son état, a eu la brillante idée de monter un spectacle pour la ville de Tunis à l'occasion de la Journée mondiale du théâtre ( le 27 mars prochain). Ou encore après avoir dirigé la section théâtre de rue durant une des éditions des Journées théâtrales de Carthage en 2003 qu'il a pris goût à se confronter à l'imprévu de la scène et aux aléas d'un spectacle vivant en face à un public non averti. Ce qui est sûr, c'est que Slim Sanhaji aime le défi et n'hésite pas à s'aventurer dans des périples scéniques mélangeant les genres et les disciplines. Les oiseaux de l'avenue est au fait une mégafresque autour d'une petite fable : deux artistes quittent la salle de spectacle après leur numéro et se rencontrent, comme chaque nuit sur les marches désertes du théâtre de la ville. En se racontant leur soirée, leur vie et leur galère, ils rêvent , les yeux ouverts, de s'approprier la rue, un soir… et commencent à dessiner leur spectacle… sauf que, à leur grande surprise, leur vœu est exaucé et tout ce qu'ils s'imaginent, même les choses les plus invraisemblables deviennent réalité. Et le show commence. Pour ce projet, soutenu par le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sanhaji voit les choses en grand, les répétions battent leur plein autour de quatre ateliers de chant, de percussions, de danse et d'échasses répartis sur trois lieux : la maison de la culture de Bab El Assal, la maison du théâtre du Bardo et la maison de la culture de M'hamdia. En somme, plus de 50 personnes y participent. Les oiseaux de l'avenue, d'après Sanhaji, ne seront pas uniquement ces talents qui se livreront à plus d'une performance musicale, chorégraphique et scénique, mais toutes les réactions des gens de la rue qui seront forcément interpellés par le show et certains vont certainement éprouver le désir d'y participer. D'ailleurs, Slim Sanhaji compte beaucoup sur ces moments de magie et de symbiose qui pourront donner au spectacle de nouvelles tournures et le rendre différent à chaque représentation. Et dans chaque ville où il sera joué. D'ailleurs, on compte poursuivre cette aventure à travers les différents gouvernorats du pays en invitant, à chaque escale, un groupe de jeunes artistes de ces villes qui ajouteront, certes, un grain de sel particulier au travail. اa s'annonce haut en couleur, amusant et magique, attendons voir ! Le rendez-vous est donné le 27 mars sur les marches du théâtre de la ville de Tunis… et la parade continuera!