Hmam et Hammed vont laisser un vide au sein de l'équipe lors du Mondial et il sera difficile de les remplacer Le rideau est tombé sur le stage de Aïn Draham et après deux jours de repos, le sept national reprend, aujourd'hui, du service pour un second stage à Tunis. Olivier Maurelli, le préparateur physique de Montpellier, engagé pour une semaine, ayant plié bagage hier, le travail du staff technique sera axé dorénavant sur le volet tactique, sans compter sur celui spécifique des gardiens de but sous la conduite du Bosniaque Mulabdic. Autrement dit, l'équipe de Tunisie, en attendant l'arrivée des professionnels de France et du Golfe, va s'attaquer aux choses sérieuses. Le travail sera complété par une série de rencontres amicales et sur ce plan, les choses iront crescendo. Pour ne pas brûler les étapes, on commencera par un adversaire de même calibre, en l'occurrence l'Algérie, une équipe nationale en plein essor et qui a beaucoup progressé ces derniers temps. Deux matches face aux Algériens sont programmés respectivement le mardi 21 décembre à Kairouan et le mercredi 22 décembre à Msaken. Puis l'équipe passera la vitesse supérieure en donnant la réplique le 28 puis le 30 décembre à la Serbie. Volet effectif à présent, tout n'est pas au mieux dans le meilleur des mondes. A l'entame de la préparation, deux joueurs locaux, les sociétaires de l'Etoile Sportive du Sahel Abdelhak Ben Salah et Mosbah Sanaï, n'ont pu répondre à l'appel étant blessés. Aujourd'hui, après des soins intensifs, les deux joueurs vont être rééxaminés par le médecin de la sélection nationale qui décidera de leur intégration ou non au sein du groupe pour la suite de la préparation. Des bobos récalcitrants Mais ce qui inquiète le plus, c'est l'état de santé des trois professionnels de France, en l'occurence Marouane Meggaïez, Wissem Hmam et Aymen Hammed. Si Meggaïez sera soumis à des examens complémentaires le 28 décembre pour décider finalement de sa participation au Mondial de Suède, il est aujourd'hui confirmé que Hamam et Hammed n'y participeront pas. Le verdict est tombé comme un couperet après le voyage en France du médecin de la sélection nationale, Mondher Mbarek. Ce dernier est catégorique. Hmam, qui est blessé à l'épaule, devra observer encore une période de repos avant de reprendre progressivement les entraînements et des séances de musculation jusqu'à la fin du mois de janvier 2011. Encore un coup dur pour le sept national et pour le joueur qui va rater un second mondial consécutif après celui de Croatie en 2009. A propos de Aymen Hammed, Dr Mbarek a indiqué que le joueur est encore loin de son niveau habituel et qu'il souffre mentalement de ne pas avoir encore retrouvé ses moyens. Cela se comprend, du reste, puisque Hammed a été inactif durant 18 mois environ à la suite d'une opératoin chirurgicale à l'épaule. Aujourd'hui, la seule certitude concerne Issam Tej. Le pivot de Montpellier, récemment blessé dans son club, est récupérable pour le Mondial. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir qui remplacera Hmam et Hammed dans une compétition de grande envergure. Les joueurs de ce calibre ne sont pas monnaie courante dans notre championnat. Ce sera un véritable casse-tête pour le staff technique national quand on sait que l'équipe de Tunisie n'a pas été gâtée par le tirage au sort. Le sept national figure en effet dans un groupe de fer avec la France (championne du monde en titre, championne d'Europe et championne olympique, excusez du peu!), l'Allemagne (championne du monde en 2007) et l'Espagne (championne du monde en 2005). Sans compter l'Egypte qui a toujours été notre principal rival à la couronne africaine. Comment allons-nous aborder ce championnat du monde, telle est la seconde question qui vient à l'esprit. Serait-ce une échéance préparatoire au prochain championnat d'Afrique des nations qualificatif aux Jeux olympiques de Londres en 2012? Tout le laisse croire car, à y voir de près, l'objectif de passer au second tour du Mondial de Suède sera difficile à atteindre, pour ne pas dire impossible. La raison est que nous n'avons pas su nous mettre à niveau depuis la 4e place obtenue en 2005 au Mondial de Tunisie. Que de promesses ont été données depuis mais qui n'ont pas été tenues. Et là, tout un débat est à mettre sur la table.