Bal ouvert pour la semaine du cinéma néerlandais. Le coup d'envoi de cet événement cinématographique, organisé en collaboration avec l'association Depuis le Sud et l'association du Court métrage et du Documentaire, a eu lieu, vendredi dernier, en présence de Son Excellence Madame Caroline Weijers, ambassadrice du Royaume des Pays-Bas à Tunis. Les organisateurs ont choisi de situer l'ouverture, mais aussi toute la manifestation, au croisement de trois grands événements, à savoir la Journée internationale des droits de l'Homme, l'année internationale de la Jeunesse et l'Année nationale du cinéma. Et c'est un spot pédagogique de sensibilisation sur le droit à l'information sur la vie sexuelle et reproductive conçu et joué par de jeunes Tunisiens, qui a été projeté en début de soirée. S'éloignant de la langue de bois souvent caractéristique de ce genre de produits audiovisuels, ce spot de 90 minutes est assez intéressant, l'idée est pour le moins inédite et la démarche innovante. Mais passera-t-il ou ne passera-t-il pas sur nos petits écrans ? Toute la question est là ! Passons maintenant au film d'ouverture proprement dit. C'est Dunya & Desie, une comédie réalisée, en 2008, par Dana Nechushtan qui a inauguré la série de courts et longs métrages qui vont être projetés lors de la semaine du cinéma néerlandais qui se poursuivra jusqu'au 17 décembre au Cinéma Al Hambra (La Marsa). L'histoire se passe entre Amsterdam et le Maroc. C'est celle de deux jeunes filles Dunya et Desie : l'une issue d'une famille d'immigrés, d'origine marocaine et l'autre, néerlandaise. Voisines et amies depuis l'enfance, elles partent ensemble à la recherche d'elles-mêmes, chacune motivée par des problèmes inhérents à sa propre culture. Sans surprise aucune, Dunya est contrainte à se marier à son cousin au bled ! Enceinte, Desie part au Maroc à la recherche de son père qu'elle ne connaît pas pour décider de l'avenir de ses jumeaux. Loin d'Amersterdam, lieu de leur résidence, l'aventure des deux copines commence au Maroc. Mais tout est bien qui finit bien… ! S'il n'échappe pas aux stéréotypes, ce long métrage, d'une heure et demie environ, et au générique très original, rend compte, quand même, non sans humour, des problèmes que peuvent vivre les jeunes, ici et là, dans le monde entier. La programmation de la semaine du cinéma néerlandais à Tunis est certainement une très belle initiative. C'est l'occasion ou jamais de découvrir un 7e art qu'il ne nous est pas donné de voir souvent sur nos écrans. Seulement, nous regrettons que les projections se limitent au cinéma Al Hambra, dans la banlieue nord.