M. Mohsen Laroui, secrétaire d'Etat chargé du Commerce intérieur, a mis en exergue, en présidant samedi à Tunis, les travaux du conseil d'administration de l'Organisation de défense du consommateur (ODC), les principales recommandations et orientations du quatrième point du programme présidentiel "Ensemble relevons les défis" visant à préserver le pouvoir d'achat du citoyen, réduire l'inflation, garantir l'approvisionnement régulier du marché et améliorer la qualité des produits nationaux en vue de renforcer leur compétitivité. Il a relevé dans une communication intitulée "Consolider le rôle de l'Institut national de la consommation au cours de la prochaine étape" l'importance que revêt le secteur du commerce dans le système économique national, notamment au plan de la création d'emplois et du renforcement de la compétitivité des entreprises économiques, faisant savoir que ce secteur contribue à hauteur de 10% au PIB et de 10% s'agissant de l'emploi dans le pays. Il a ensuite passé en revue les réformes que le secteur du commerce a connues au cours des deux dernières décennies, surtout au niveau des prix, des échanges commerciaux, de l'installation pour l'exercice d'activités économiques et du renforcement de la compétitivité, en plus des réformes législatives qui ont concerné en premier lieu les lois sur la compétitivité, la protection du consommateur et la transparence des échanges commerciaux. Les enquêtes réalisées par l'Institut national des statistiques (INS), a-t-il dit, ont révélé l'évolution que les modes de consommation de la famille tunisienne ont enregistrée et l'introduction de nouveaux produits dans leurs habitudes de consommation, expliquant que la concurrence accrue entre les entreprises, l'amélioration continue de la qualité et des services fournis et l'accroissement de la publicité ont contribué à l'apparition de ces nouveaux modes de consommation. Il a fait remarquer que certaines familles tunisiennes ont adopté des comportements irrationnels de consommation, ce qui a nécessité la mise en place de nouveaux mécanismes pour une plus grande prise de conscience des méfaits de tels comportements et la révision de certaines législations. Le secrétaire d'Etat a mis l'accent, dans ce contexte, sur l'importance du rôle dévolu à l'Institut national de la consommation (INC), créé en 2009, pour ce qui est de la réalisation d'études et d'enquêtes relatives au comportement du citoyen en matière de consommation, outre la réalisation d'analyses et d'expériences comparatives. Après avoir mis l'accent sur le rôle de l'ODC dans la sensibilisation du consommateur, M. Laroui a affirmé que la relation entre l'INC et l'ODC est une relation de complémentarité, l'ODC étant la voix du consommateur et l'INC étant considéré, quant à lui, comme un mécanisme devant éclairer les décideurs sur les différents aspects législatifs et économiques de la consommation à travers les études et recherches que l'institut effectue.