Pour l'ailier gauche clubiste, être élu meilleur footballeur de l'année l'oblige à continuer de travailler pour progresser Quel est votre sentiment après que vous avez été élu meilleur footballeur? Je dédie ce titre au public clubiste et également à la Jeunesse Sportive Kairouanaise. J'étais déjà présent à deux reprises dans la liste des cinq nominés du référendum de Jawhara FM. J'étais classé une fois deuxième et une autre troisième. Je crois que c'est une bonne chose pour moi d'être sélectionné dans ce genre de référendum. Etre sacré meilleur footballeur de l'année est bénéfique pour moi. Cette consécration ne peut que me propulser à un palier supérieur. C'est une responsabilité en soi. Je me dois de continuer à progresser et à présenter un rendement régulier. J'espère être à la hauteur car la responsabilité est désormais plus grande. Ce qui est significatif dans ce référendum, c'est que les cinq footballeurs retenus sont sélectionnés par des journalistes sportifs et des techniciens. C'est dire que le choix n'est pas hâtif... Dieu merci. Je crois que je mérite cette consécration. J'ai été souvent décisif, particulièrement lorsque mon équipe affiche une forme mi-figue mi-raisin. Quand je foule la pelouse d'un terrain, je me concentre sur mon sujet. J'ai atteint un certain palier. Il est donc de mon devoir de demeurer régulier, car je ne peux plus me permettre une quelconque baisse de régime. Car comme je vous l'ai dit, ma responsabilité est désormais plus grande. Je serai de plus en plus sous les projecteurs. Chaque prestation sera analysée au microscope. Oui, l'impact est plus moral que financier. Et c'est important dans la vie d'un footballeur d'obtenir ce genre de titres honorifiques. Les observateurs sont unanimes ou presque : quand Zouheïr Dhaouadi s'absente, le Club Africain est moins efficace. Ça vous fait quoi d'être l'icône d'une grande équipe telle que le Club Africain? C'est un sentiment agréable. Il est vrai que j'ai beaucoup progressé cette dernière année, au point de peser dans le dispositif clubiste. A moi de continuer à travailler et à garder ce statut. Car le plus difficile, ce n'est pas d'être à un certain niveau, mais de le conserver. Le plus dur également est de savoir passer à un échelon encore supérieur. Ce que j'ai fait jusqu'à maintenant n'est pas une finalité en soi. A moi de prouver que je suis capable du meilleur. "Offre pas intéressante " On sait que vous avez refusé une offre russe et préféré rester au CA. Quelles sont les raisons d'un tel choix? J'ai préféré rester car la situation actuelle du Club Africain nécessite qu'il garde l'essentiel de son ossature, notamment ses joueurs cadres. Et pour être franc, l'offre n'est pas sportivement intéressante. Le championnat russe n'a rien à voir avec celui de la Liga espagnole ou la Premier League. Quand on veut faire une carrière de grand footballeur, il n' y a pas que l'aspect financier qui compte. Je préfère rester dans mon club, continuer à progresser en attendant une offre conséquente qui me propulserait devant. Comment voyez-vous le Club Africain de la phase retour? Nous affrontons cette phase retour alors que nous n'avons plus rien à perdre et tout à gagner. Notre situation nous incombe de remporter toutes nos rencontres. Nous devons nous atteler à la tâche et essayer de gagner le maximum de matches. Le classement actuel n'est pas digne du Club Africain qui doit retrouver sa place habituelle. Quel avenir pour la sélection nationale et comment pouvez-vous y contribuer? Il reste trois rencontres à disputer par la sélection nationale dans les éliminatoires de la CAN 2012. Trois matches décisifs. Nous n'avons qu'une seule alternative : gagner pour pouvoir nous qualifier à la phase finale de la prochaine CAN. J'espère être toujours en excellente forme et contribuer à la réalisation de cet objectif.