TEHERAN (AP) — Sept représentants étrangers se sont rendus dans une installation nucléaire iranienne hier à l'occasion d'une visite sur laquelle Téhéran fonde l'espoir de s'attirer un soutien avant une nouvelle série de discussions cruciales sur ses activités nucléaire contestées. L'Iran tente de présenter cette visite comme un geste de transparence à l'égard de la communauté internationale avant les discussions prévues du 20 au 22 janvier à Istanbul, en Turquie. La Russie, la Chine et l'Union européenne ont cependant rejeté l'invitation iranienne, l'UE arguant qu'il revenait aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de vérifier si le programme iranien était mené à des fins exclusivement pacifiques. Téhéran n'a pas proposé de visite aux Etats-Unis, l'un des premiers détracteurs de l'Iran à l'international, et nombre jugent ce rendez-vous comme une tentative destinée à diviser les pays participant aux entretiens sur le dossier nucléaires. Les ambassadeurs — auprès de l'AIEA — d'Egypte, de Cuba, de Syrie, du Venezuela, d'Oman et de la Ligue arabe sont arrivés à Téhéran tôt hier et ont visité le réacteur à eau lourde près d'Arak dans le centre de l'Iran, selon la télévision d'Etat. Le groupe devait ensuite se rendre dans l'installation d'enrichissement d'uranium près de Natanz. L'émissaire iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a estimé que l'UE avait tort de lier cette visite aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique. "Il s'agit de la visite d'ambassadeurs de l'AIEA. Cela n'a rien à voir avec les inspections de l'AIEA", a-t-il avancé, ajoutant que les sept ambassadeurs présents représentaient 120 pays du Mouvement des non-alignés et le Groupe des 77, coalition de pays en développement. "Ces ambassadeurs et envoyés...ont salué l'initiative iranienne et la considèrent comme un signe de transparence sur les activités nucléaires de l'Iran", a ajouté M. Soltanieh, cité par l'agence officielle iranienne Irna.